Insurrection fédéraliste, royaliste et contre-révolutionnaire de Lyon (mai – octobre 1793)

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Les insurgés lyonnais donnent l’assaut sur l’hôtel de ville où se sont réfugiés les Montagnards et leur représentant Chalier.

En 1792, Lyon, comme le reste de la France, vit sous la coupe de la tyrannie bourgeoise républicaine et sans-culottiste des sociétés jacobines, des sections et des comités révolutionnaires de surveillance. Les sans-culottes Lyonnais avaient pour chef un catastrophard jacobin du nom de Chalier. Comme le reste de la France, Lyon prend, contre la volonté de son peuple, le tournant égalitariste et socialiste de la Terreur : une république dont la conception de la souveraineté populaire est inséparable de la violence révolutionnaire. Ainsi, l’ignoble « catéchisme » républicain se met peu à peu en place : perquisitions, réquisitions, fiscalité écrasante, déchristianisation, surveillances, intimidations, délations, arrestations arbitraires, exécutions… Les libertés individuelles fondamentales assurées par nos bons rois s’éteignaient subitement.

À partir de septembre 1792, Lyon connait, comme Paris, les tristement célèbres massacres de septembre. Et comme à Paris, des groupes d’égorgeurs stipendiés par les sections et tirés des bas-fonds de la société pour accomplir les basses œuvres au nom de la prétendue « Liberté » occupent le pavé, détruisent bâtiments et symboles de la royauté, saccagent les églises, se rendent dans les prisons pour y égorger lâchement et sans pitié d’innocents prêtres et aristocrates sans défense.

En février 1793, peu après l’exécution de Louis XVI, les Montagnards lyonnais qui tiennent désormais la municipalité, mettent à l’ordre du jour, par la voix de leur représentant Chalier, un nouveau programme de « vengeance », de « régénération » et de purges : « 500 têtes méritent le même sort que celle de Louis XVI. Il faut taxer les « riches » et les insouciants. » Lyon, richissime ville commerçante, tisserande et artisane ne pouvait rester les bras croisés face à sa mise à mort programmée.

Girondins et fédéralistes lyonnais, très vite rejoints par les royalistes qui étaient légion en la bonne ville de Lyon, prirent les armes au nom de la France et au nom du Roi. Ils assiégèrent l’hôtel de ville dans lequel s’étaient réfugiés le pestilentiel Chalier et sa clique de dangereux gauchistes Montagnards protégés par quelques 1800 sans-culottes et gardes nationaux. Sous la pression de la soif de liberté populaire Lyonnaise, les gauchistes du Pays Légal doivent se rendre. Leur représentant Chalier, qui avait rêvé de « se laver les mains dans le sang des membres du département » est emprisonné et guillotiné le 27 juillet 1793. Les insurgés Lyonnais décident alors de ne plus obéir aux décrets liberticides de la Convention.

Mais lorsque la nouvelle de l’exécution de Chalier arrive à Paris, au Comité de Salut Public, la réaction ne se fait pas attendre : début août, Kellerman, « vainqueur » de Valmy, commandant de l’armée des Alpes, reçoit l’ordre de mettre Lyon en état de siège. Dans la ville, Girondins et Royalistes font cause commune et nomment le comte de Précy à la tête des 8000 défenseurs de la ville.

Au bout d’un mois de siège, Lyon commence à manquer cruellement de vivres, on dispute l’avoine aux chevaux pour en faire du mauvais pain… De plus, le Comité de Salut Public a dépêché dans le Lyonnais des représentants en mission : l’handicapé moteur Georges Couthon, le comédien raté Jean-Marie Collot d’Herbois et le fils de négrier Joseph Fouché qui écriront à la Convention : « Il n’y a d’innocent dans cette infâme cité que celui qui fut opprimé ou chargé des fers des assassins du peuple. » Avant d’orchestrer les opérations d’extermination du peuple de Lyon, ces sinistres individus vont commencer par répandre dans les campagnes environnantes la rumeur (fausse) selon laquelle les insurgés, en voulant rétablir l’Ancien Régime, voudraient porter la dévastation et la mort dans les campagnes. Une opération de propagande perfide et mensongère destinée à désintéresser les paysans du Lyonnais d’entrer eux aussi en résistance. Ils étaient pourtant à deux doigts de le faire…

Début octobre, le quartier de Perrache, situé entre Saône et Rhône, est soumis à un intensif bombardement. Les canons de Kellerman vomissent un torrent de boulets incendiaires. Tout le quartier est alors ravagé par un gigantesque incendie qu’attise un vent violent. C’est de cette triste séquence qu’est née l’expression « tirer à boulets rouges ». Un jeune officier dragon, pourtant sincèrement révolutionnaire, évoque la place Bellecour, autrefois opulente et fastueuse, en parlant « d’un désert affreux rempli de décombres et de tristesse. » Le 9 octobre, après deux mois de siège, le comte de Précy doit évacuer la ville avec le reste de ses troupes. Ceux qui ne fuient pas seront massacrés. Lyon Royaliste capitule, livrée désarmée à l’impitoyable vengeance des Montagnards…

Le cœur du commerce Lyonnais s’était arrêté de battre. Les habitants terrorisés, ont été mis en sursis de l’humanité. Personne n’ose sortir ni parler. Et du côté du pouvoir républicain, celui de la prétendue « liberté » et de la prétendue « égalité », on n’a de cesse de considérer les lyonnais comme des bêtes sauvages, au point d’envisager de les déporter en masse. En octobre, le républicain handicapé moteur Georges Couthon en avait déjà évoqué la possibilité. L’idée fit son chemin et fut reprise en décembre par le comédien raté Jean-Marie Collot d’Herbois. Lyon, alors rebaptisée « Ville-Affranchie » par la Convention antinationale, allait faire connaissance avec « l’humanitarisme » républicain…

2 réflexions sur “Insurrection fédéraliste, royaliste et contre-révolutionnaire de Lyon (mai – octobre 1793)

  1. Bonjour merci pour le thème abordé par votre article. Nous souhaiterions vous présenter les spécificités de Jean-Louis SCHUK, candidat aux prochaines élections de 2017 en région Lyonnaise, via une sélection de sujet économiques. Merci, l’équipe communication de Jean-Louis SCHUK.

    1. Bonjour. Merci pour votre message. Je me suis rendu sur le site de Jean-Louis Schuck. Votre « philosophie gaulliste » vous rend à peu près aussi méprisable qu’un clandestin sur le sol français. De Gaulle était un traitre, un déserteur et un ennemi de la France, sachez-le. Je pense que nous n’avons rien en commun. Par ailleurs, je suis profondément anti républicain et anti parlementaire. Les résidus d’excrément tels que vous qui postulent pour trahir, usurper et profiter dans la caverne des 577 voleurs ne méritent même pas l’estime d’un chien.
      Bonne journée.

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