
Le modèle en plâtre fut présenté au Salon de 1827.
Chef des esclaves révoltés contre Rome, ce prince Thrace leva une armée rebelle qui fut vaincue par Crassus en 71 av. J.-C.
Le modèle en plâtre fut présenté au Salon de 1827.
Chef des esclaves révoltés contre Rome, ce prince Thrace leva une armée rebelle qui fut vaincue par Crassus en 71 av. J.-C.
Commandé en 1754 pour le parc du château de Bellevue, le groupe évoque la statue de la Marquise de Pompadour en Amitié. L’Amour désarmé – son arc et son carquois sont à terre – embrasse sans arrière-pensées l’Amitié qui ne le craint plus. Cette dernière figure est une représentation idéalisée : on reconnaît les attributs de l’Amitié (simplicité de la robe, poitrine découverte, bras nus, profusion de fleurs), mais son visage n’est pas celui de Madame de Pompadour.
La bataille de Beaugency (16 et 17 juin 1429) fut l’une des éclatantes victoires de notre héroïne nationale Jeanne d’Arc flanquée de ses fidèles seigneurs de guerre : Jean Dunois (le bâtard d’Orléans), Gilles de Rais, Etienne de Vignolles (alias La Hire) et Poton de Xaintrailles. Peu après que le siège d’Orléans a été levé, les forces françaises reprirent dans la foulée les zones voisines de la Loire. Cette campagne fut la première offensive française soutenue depuis une génération au cours de la Guerre de Cent Ans.
Cette campagne éclaire menée sur la rive droite de la Loire avec de faibles effectifs consista en 5 actions : la levée du siège d’Orléans, la bataille de Jargeau, la bataille de Meung-sur-Loire, la bataille de Beaugency et la bataille de Patay.
La bataille de Beaugency permit surtout à l’armée française de reprendre le pont et la ville, redonnant ainsi une ligne de communication vitale pour l’offensive d’été. L’armée anglaise, dirigée par le Sir John Talbot, fut défaite en tout lieu et l’avancée de l’Ost Royal vers Reims était irrésistible. Ainsi, on put enfin couronner le roi Charles VII en la bonne cathédrale Notre-Dame de Reims le 17 juillet 1429.
« Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu’il y a d’incomparable chez Jeanne d’Arc, c’est la justesse du coup d’œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l’héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C’est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l’épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désignée. A l’homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue.
Elle fut rendue à tous. Il n’était pas rare que les militaires et les politiques qui aimaient le mieux Jeanne d’Arc ne voulussent pas l’écouter. Presque toujours c’était elle qui avait raison, ses pressentiments étaient vérifiés et elle dégageait un tel esprit de tranquille certitude que les gens faisaient sans effort ce qu’elle avait dit. Ainsi fut levé le siège d’Orléans (8 mai 1429). Puis, sans perdre une minute, n’écoutant pas les avis, intéressés ou désintéressés, des faux sages, Jeanne conduisit le roi à Reims. La vraie sagesse était de suivre son inspiration. D’enthousiasme, les anglais qui essayaient de barrer le passage furent bousculés à Patay. D’enthousiasme, Troyes fut pris. Les gouverneurs bourguignons, effrayés par ce mouvement populaire, ne recevant pas de secours de Bedford, ouvrirent les portes de Châlons et de Reims. Le dauphin y fut sacré solennellement, selon rites. Dès lors, le petit prince anglais ne pouvait plus être roi en France. »
Extrait de l’Histoire de France de Jacques Bainville.
Une des compagnes de Diane commandées pour le parc de Marly, payée de 1710 à 1715, mais datée sur le marbre de 1717. Conservée dans le parc de Versailles de 1824 à 1884.
« C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois ; je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien ; j’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n’existais que pour eux, et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J’ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre, je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra, recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins.
Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Adieu, adieu ! Je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot,et que je le traiterai comme un être absolument étranger.
Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution de leurs devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuel en fera le bonheur ; (…) qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union, qu’ils prennent exemple de nous : combien dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille.
Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément, qu’il ne cherche jamais à venger notre mort.
Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs.
Mon Dieu ayez pitié de moi ! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, Adieu ! »
Extrait de la lettre écrite par Marie-Antoinette à la sœur de Louis XVI dans son cachot de la Conciergerie juste après l’annonce de sa condamnation.
« Je meurs innocent de tous les crimes dont on m’accuse. Je pardonne à ceux qui sont coupables de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France. » Louis XVI.
« Par la décapitation du roi Louis XVI, c’est ainsi un édifice millénaire qui s’est effondré – celui de l’ancienne civilisation chrétienne constantinienne, en une onde de choc qui s’est propagée de pays en pays en renversant partout les monarchies et affaiblissant les Eglises. Les avancées de la civilisation, désormais coupées de leur garantie spirituelle, doivent alors se payer par des crises sociales, politiques et économiques, et des guerres d’extermination d’une ampleur sans précédent. Notamment, l’esprit de la révolution dite « française » se divisa bientôt en principes politiques et idéologiques contradictoires, cherchant réciproquement à s’exterminer et à se vaincre, pour finalement aboutir au monde contemporain, qui coïncide précisément avec celui imaginé par certains rêveurs du XVIII ème siècle : un conglomérat de républiques laïques prétendument parvenues à la « fin de l’histoire », une civilisation technicienne tout entière vouée à l’exploitation du monde matériel, mais à laquelle manquent pourtant la chaleur de la vie et le souffle de l’esprit. » Extrait du Livre Noir de la Révolution Française.
Pour que vive la France, Vive le Roi ! A bas la raie-publique !
Un des quatre groupes commandés pour la « rivière » du parc de Marly, il fait pendant au sommet de la cascade à la statue de la Seine. Le modèle en plâtre est mis en place en 1699, et le marbre exécuté en 1706. Saisi au parc de Marly en 1796, le groupe ira décorer une fontaine à Brest en 1801.
Surnommé « le dernier des Grecs » par Plutarque, ce stratège organisa la résistance des cités helléniques contre la menace romaine. Fait prisonnier par les Romains, il fut condamné à boire la ciguë.
Deux escaliers factices bâtis au milieu de cette salle servaient en fait de présentoir pour exposer des échantillons de roches, des collections de minéraux, d’ossements ainsi que des échantillons des couches géologique issues du Lutécien et que des visiteurs venaient voir dès le XIXème siècle. En dépit du passage et des dégradations, ils se dressent encore là, deux siècles plus tard.
Mais ces fameux cabinets minéralogiques n’étaient ni plus ni moins qu’une variante souterraine et parisienne des cabinets de curiosités très à la mode dans les grandes demeures de l’époque.
Au début du XIXème siècle, alors que les travaux de consolidation des anciennes carrières souterraines de Paris battent leur plein, l’inspecteur général des carrières Louis-Etienne Héricart de Thury a l’idée de créer des cabinets de curiosités spécifiques aux souterrains de la capitale.
Ces cabinets minéralogiques seront construits avec un soin particulier, bien qu’ils soient dépourvus d’utilité pratique du point de vue des travaux de consolidation menés en carrière. Ces cabinets symbolisent un certain souci du savoir et des sciences qu’ils montrent d’une façon théâtrale et volontiers néoclassique.
Au total, 7 cabinets minéralogiques de ce type seront ainsi aménagés dans les anciens vides de carrière sous Paris.
Un visiteur des Catacombes de Paris, au XIXème siècle, décrivit ainsi ces cabinets : “…notre conducteur venait d’ouvrir avec effort la porte du caveau géologique destiné à conserver des échantillons de toute espèce de minéraux que renferme le sol où sont creusées ces carrières. Cette salle conduit à une autre, où l’on a pris soin de rassembler, de classer, d’étiqueter avec ordre toutes les monstruosités ostéologiques, dont quelques-unes attestent en même temps les aberrations de la nature et les efforts de l’art pour venir à son secours. C’est à M. Héricart de Thury, ingénieur en chef au corps impérial des mines, que l’on est redevable de ces deux cabinets souterrains, et des améliorations de toute espèce qui ont eu lieu depuis quelques années dans les catacombes. Pendant que j’observais les pièces d’anatomie, Mme de Sesanne était restée à quelque distance de moi, appuyée sur un autel antique formé tout entier de débris humains. Cet ouvrage, et plusieurs autres du même genre, font honneur au talent et au goût de M. Gambier, qui a présidé à l’arrangement de ces lugubres matériaux.”
Neptune, dieu de l’océan, un des quatre groupe commandés pour la « rivière » du parc de Marly, faisait pendant au bas de la cascade à la statue d’Amphitrite. Le modèle en plâtre est mis en place en 1699, et le marbre exécuté en 1705. Saisi au parc de Marly en 1796, le groupe ira décorer une fontaine à Brest en 1801.