L’apéritif

aperitif
Deux notables partagent un apéritif bien mérité après une dure journée de cravail. Rennes, vers 1860.

Le mot apéritif provient du latin apertivus, dérivé de aperire qui signifie ouvrir. C’est Joseph Dubonnet qui, en 1846, popularisa l’apéritif en inventant une boisson à base de vin et de quinine destinée à lutter contre le paludisme. C’est d’abord les soldats de la légion étrangère qui la consommèrent en Afrique du nord dans des marécages infestés de moustiques. Puis l’épouse de Joseph eut l’idée de servir le breuvage à ses convives avant un repas, l’apéritif était né et le bouche à oreille fit le reste, assurant ainsi la popularité du Dubonnet. Par extension, l’apéritif désigne donc un moment de convivialité où des personnes se retrouvent pour consommer sans modération des boissons alcoolisées dans le but de se murger, le tout en discutant.

Le pèlerin

Pèlerin
Pèlerin sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Gévaudan, vers 1280.

Le but du pèlerinage catholique de Saint-Jacques-de-Compostelle était d’atteindre le tombeau de l’apôtre Saint Jacques le Majeur afin de s’y recueillir. La miraculeuse découverte du tombeau fut faite vers l’an 800 en Galice (Espagne). Dès lors, le pèlerinage se mit en place et s’intensifia à partir du XI ème siècle. Les pèlerins affluaient de toute l’Europe en empruntant les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ils faisaient étape dans des monastères.

Lansquenet #1

Lansquenet
Les lansquenets, de l’allemand Landsknecht, étaient des piquiers mercenaires, opérant du XVe siècle au XVIIe siècle.

Ce monde vétuste et sans joie, faïlala,
Croulera demain devant notre foi, faïlala,
Et nos marches guerrières feront frémir la terre
Aux rythmes des hauts tambours des lansquenets (bis)

Lansquenet #2

Lansquenet
Les lansquenets étaient avant tout recrutés dans les parties germanophones d’Europe centrale et du Nord de la Rhénanie, la Souabe et l’Alsace.

Que nous font insultes et horions, faïlala,
Le jour viendra où les traîtres paieront, faïlala,
Qu’ils freinent donc, s’ils l’osent, notre ascension grandiose
Que rythment les hauts tambours des Lansquenets. (bis)

Lansquenet #3

Lansquenet
Aussi recherchés que les mercenaires Suisses, les lansquenets se mettent au service de tous les souverains d’Europe, en particulier du Roi de France.

Nous luttons pour notre idéal, faïlala,
Pour un ordre catholique et royal, faïlala,
Et à notre heure dernière, nous quitterons la terre
Aux rythmes des hauts tambours des Lansquenets. (bis)

Lansquenet #4

Lansquenet
À leur époque de gloire, les lansquenets marquèrent non seulement la tactique, l’armement et le harnachement militaires mais aussi la mode vestimentaire dans toute l’Europe.

De nous tous serons les vainqueurs, faïlala,
Et nous marcherons de tout notre cœur, faïlala,
Et même s’ils ont la taille
Nous livrerons bataille
Aux rythmes des hauts tambours des lansquenets (bis)

Sainte Geneviève (423 – 512)

Sainte Geneviève
Sainte Geneviève, Sainte Patronne de Paris.

En 451, Sainte Geneviève exhorta les parisiens à la résistance face à l’invasion des Huns de Atilla. “Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’il entendra nos supplications.” Partisane de Clovis, elle encouragea ce dernier à faire ériger une église sur le mons lucotitius (qui porte aujourd’hui le nom de Montagne Sainte Geneviève). Elle meurt à l’âge de 89 ans et sera enterrée dans cette même église aux côtés de Clovis rejointe plus tard par la reine Clotilde. Durant la révolution française, sa sépulture sera lâchement profanée par les sans-culottes.

Mousquetaires

mousquetaires
« Un pour tous, tous pour un ! »

Le corps d’élite des mousquetaires du Roi de France fut créé en 1622 sous Louis XIII. Les mousquetaires étaient recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servis dans la Garde. Ils étaient assignés à la garde du Roi à l’extérieure, la garde à l’intérieur des appartements royaux étant assurée par des gardes suisses. Le plus célèbre d’entre eux, le gascon d’Artagnan, immortalisé par Alexandre Dumas dans son roman Les 3 Mousquetaires, fut tué en 1673 d’un coup de mousquet reçu à la gorge lors du siège de Maastricht. En 1776, Louis XVI dissout le corps des mousquetaires pour des raisons d’économie. Il est reformé en 1789 et dissout peu après. Reformé une seconde fois sous la Restauration en 1814, il est définitivement supprimé le 1er janvier 1816.

Assassinat de Louis d’Orléans (1407)

Assassinat de Louis d'Orléans
Rue Vieille du Temple, Louis d’Orléans est mis à terre et massacré.

Second fils survivant de Charles V, Louis d’Orléans est l’unique frère de Charles VI. Lorsque ce dernier sombre dans la folie à la fin du XIV ème siècle, c’est sa femme Isabeau de Bavière qui prend la régence. Deux grands partis rivaux vont alors se disputer le pouvoir : les armagnacs de Louis d’Orléans et les bourguignons de Jean sans Peur. Après avoir évincé les partisans bourguignons du Conseil du Roi, Louis d’Orléans prend le dessus dans la rivalité.

Mais la prodigalité de Louis, ses frasques, son goût excessif pour les fêtes et le luxe lui valent une impopularité croissante auprès de la population parisienne. Cette impopularité sera soigneusement exploitée par Jeans sans Peur qui, voyant le pouvoir lui échapper, va commanditer son meurtre. Le 23 novembre 1407, la nuit est tombée sur Paris, Louis d’Orléans vient de quitter l’hôtel Barbette où il avait rendu visite à la Reine Isabeau dont il était l’amant.

Il est à cheval, rue Vieille du Temple, accompagné d’une maigre escorte. C’est alors qu’une bande de soudards lui tombe dessus pour le massacrer, l’un d’entre eux lui fend le crâne d’un coup de hache, la cervelle de Louis se répand sur les pavés…

Ce meurtre provoqua la guerre civile entre armagnacs et bourguignons. Ce n’est qu’en 1435 que le traité d’Arras vint mettre un terme à ces hostilités qui firent considérablement souffrir la France et les français.

Le livreur de gnôle

Le livreur de gnôle
Un livreur de calvados livrant son dernier tonnelet. Caen, vers 1740

Le terme gnôle désigne couramment de nombreuses boissons alcoolisées telles que l’armagnac et le cognac (vins de raisins), le whisky (céréales), le rhum (canne à sucre), le calvados (pomme ou poire), le genièvre (grains), l’abricotine (abricot), la gentiane, le génépi, la prune ou encore le kirsch (cerise). Parfois appelées eaux-de-vie, picolâts ou liqueurs, les gnôles font partie des digestifs. Adopter une consommation quotidienne de gnôle est indispensable à la bonne santé de chacun.