Chronique des temps Carolingiens. Chef Viking à bord de son Drakkar. Estuaire de la Seine, vers 830.
Originaire de Scandinavie, les Vikings étaient un peuple de marins explorateurs commerçants à qui l’on doit la découverte de l’Amérique 500 ans avant l’imposture Christophe Colomb. La bibliographie ancienne avait pris l’habitude de les appeler « Normands » (Hommes du Nord).
Mais les Vikings pouvaient aussi se montrer pirates et pillards. Ainsi, entre le VIII ème et le XI ème siècle, la France fut régulièrement soumise à une interminable succession de raids Vikings dévastateurs.
Les Vikings remontaient les fleuves à bord de barques à rames extrêmement maniables appelés Drakkar. Peu de provinces françaises furent épargnées par ces raids et parmi ces provinces, l’une d’elles fut particulièrement marquée et imprégnée par l’occupation Viking à tel point qu’on l’appela Normandie.
La vieille putain de la rue Rambuteau, elle est enrouée par le foutre en grumeau.
La vieille putain de la rue Rambuteau
Baise au cul baise au con
Tire la roupette
Elle a les seins qui traînent sur ses croquenots
Baise au cul baise au con tire le grelot
Son trou qui pue s’en va tout en lambeaux
Baise au cul baise au con tire la roupette
Y a tellement eu de pine au bas d’son dos
Baise au cul baise au con tire le grelot
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire la roupette
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire les roustons
Dans sa goulotte usée jusqu’au boyau
Baise au cul baise au con
Tire la roupette
Les morpions flottent avec les spermatos
Baise au cul baise au con tire le grelot
Son œil de verre elle l’enlève quand il faut
Baise au cul baise au con
Tire la roupette
Pour qu’à travers on lui bourre le cerveau
Baise au cul baise au con tire le grelot
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire la roupette
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire les roustons
Elle a taillé tant de pipes aux badauds
Baise au cul baise au con
Tire la roupette
Qu’elle est enrouée par le foutre en grumeaux
Baise au cul baise au con tire le grelot
Tous les docteurs quand elle vient à l’hosto
Baise au cul baise au con
Tire la roupette
Rien qu’à l’odeur ils attrapent la blénno
Baise au cul baise au con tire le grelot
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire la roupette
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire les roustons
Plutôt que de se taper ce trumeau
Baise au cul baise au con
Tire la roupette
Il vaut bien mieux se branler en solo
Baise au cul baise au con tire le grelot
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire la roupette
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire les roustons
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire la roupette
Baise au cul Lulu
Baise au con Léon
Tire les roustons
Jean de Dieu Soult sur sa monture lors de la bataille de Burgos. 10 novembre 1808.
Originaire du Rouergue, Jean de Dieu Soult compte parmi les plus valeureux et les plus méritants maréchaux d’Empire. Il est avec Davout, Lannes, Masséna et Suchet, l’un des rares maréchaux capable de diriger la Grande Armée seul en l’absence de l’empereur Napoléon Ier.
Jean de Dieu Soult eut une carrière militaire (puis politique) à l’ascension fulgurante. Engagé dès 1785 dans le régiment Royal d’infanterie, il gravit les échelons de la hiérarchie militaire avec une exceptionnelle rapidité. Contrairement aux actuelles salopes et pédales maçonnisées qui gangrènent la France d’aujourd’hui par copinage et cooptation indigente, Soult ne doit sa brillante ascension qu’à son intelligence, à son dévouement et à sa bravoure.
Considéré comme « le plus brillant manœuvrier d’Europe » par l’empereur Napoléon Ier, Soult fut le maréchal qui contribua le plus à l’éclatante victoire d’Austerlitz.
Lors de la campagne d’Espagne, c’est encore Jean de Dieu Soult que l’on retrouve à la tête de la Grande Armée dont le commandement lui a été confié par Napoléon Ier. À peine arrivé en terre ibérique, Soult remporte de brillants succès notamment à Gamonal, à Burgos, à Santander et à Reynosa avant de culbuter les putridités anglaises à la Corogne.
Après l’abdication de Napoléon en 1814, Jean de Dieu Soult se déclare royaliste. Il reçoit l’ordre de Saint Louis et est nommé ministre de la guerre par Louis XVIII.
Lors du retour de Napoléon Ier de l’île d’Elbe, l’empereur réintègre le valeureux maréchal Soult et le nomme major-général de la Grande Armée. Puis vint le désastre de Waterloo, une mauvaise page qui marquera la fin de la carrière militaire du maréchal Soult.
À la seconde Restauration, Soult est d’abord exilé, son nom est rayé de liste des maréchaux, mais, se déclarant à nouveau fervent royaliste, Louis XVIII le réintègre et Charles X l’élèvera même à la Pairie en 1827.
Après la Révolution de Juillet, Soult se rallia à Louis-Philippe qui le nomma ministre de la Guerre. Jean de Dieu Soult eut alors aussi la charge du maintien de l’ordre en France. C’est d’ailleurs lui qui sera envoyé à Lyon pour mater la première insurrection des Canuts en 1831.
Jean de Dieu Soult aura à peine le temps de devenir républicain. La mort l’emporte en 1851. Il est inhumé dans son village natal de Saint-Amans-la-Bastide. En son souvenir, la commune fut rebaptisée Saint-Amans-Soult.
Emmenés par le maréchal Soult, les grognards lancent l’offensive sur Heilsberg où se sont retranchés 90 000 russes. 10 juin 1807.
La bataille d’Heilsberg est un épisode de la campagne de Pologne (1807) menée par l’empereur Napoléon Ier.
Elle oppose l’armée russe de Bennigsen à la Grande Armée commandée par Napoléon en personne, lui-même secondé par des maréchaux et généraux de renom tels que Soult, Murat, Lannes ou Berthier.
« Depuis la bataille d’Eylau l’ennemi avait établi de fortes redoutes à droite et à gauche d’Heilsberg : en fortifiant cette ville d’un ouvrage en terre, l’intention des russes était de nous arrêter là, afin de couvrir Kœnigsberg. Telle était leur position défensive. Notre 4ème corps l’attaqua d’abord avec vigueur, et fut reçu de même : après plusieurs heures de combat l’ennemi se retira dans ses lignes fortifiées et dans la ville.
Alors le maréchal Soult reçut l’ordre d’enlever les redoutes de vive force. Aussitôt je tournais la plus grande, qui se trouvait à notre gauche ; j’y fis pleuvoir d’abord une grêle de mitraille et d’obus, qui tuèrent la plupart des canonniers à leurs pièces ; puis, détournant mon feu sur les chevaux de frise qui en masquaient l’entrée, je les renversai, et, en faisant sonner la charge, nous nous précipitâmes en avant.
Cinq minutes après, la brave division Saint-Hilaire, son général en tête, se trouvait avec moi au milieu de la redoute : sans nous arrêter nous nous portâmes sur celle qui était à droite, et nous l’enlevâmes de même que la première. Enfin malgré nos pertes, nous marchâmes encore sur la troisième, et nous la forçâmes comme les deux précédentes. Cependant notre division était fort affaiblie, tant par ces trois actions successives que par l’occupation des trois redoutes, où nous avions été obligés de laisser du monde.”
Extrait des Mémoires militaires, mis en ordre et rédigés par M. Le Miere de Corvey.
Mirmillon dans les arènes de Rome. Vers -60 av. J.C.
Probablement le gladiateur le plus célèbre des arènes de Rome, le mirmillon est muni d’un grand bouclier semi-cylindrique et d’un glaive court. Par ailleurs, il porte une demi-jambière sur la jambe gauche.
On a longtemps cru que le casque du mirmillon était orné d’un poisson. Cette légende provient d’une chanson entonnée par l’adversaire du mirmillon, le rétiaire (qui se battait avec un filet et un trident) et qui disait “pourquoi fuis-tu Gaulois ? Ce n’est pas après toi que j’en veux, c’est après ton poisson.” En réalité ce poisson n’a jamais existé et le casque du mirmillon n’adopte aucune décoration distinctive.
Toujours est-il que nous voulons du Pain et des Jeux. Avec des hommes, des vrais ! Ras les couilles de voir 22 pédales courir derrière un ballon pour les intérêts financiers du Qatar.
Sous -30° au thermomètre de Réaumur, les grognards de la Grande Armée se ruent par milliers vers des ponts de fortune pour traverser la Bérézina.
5 semaines après s’être retiré de Moscou, la Grande Armée de Napoléon Ier harcelée par les cosaques du maréchal Koutouzov se retrouvent face à un obstacle de taille : la rivière Bérézina. Le seul pont permettant la traversée a été détruit par les Russes. La Grande Armée construit alors des ouvrages de fortune et 500 000 hommes réussissent à échapper à l’ennemi. Mais les troupes sont déjà décimées par le froid et la faim. 300 000 soldats sur 700 000 rentreront en France. La retraite se transforme en débâcle. L’armée impériale venait de perdre tout son prestige.
Deux siècles plus tard, alors qu’elle est perçue, à tort ou à raison, comme une défaite française, l’historien Jean Tulard, définit la bataille ainsi : “Berezina, victoire française 27-28 novembre 1812. Les clichés ont la vie dure. Le mot de Berezina continue à être employé en France pour signifier un désastre, une catastrophe. Au contraire, la bataille de la Bérézina fut, dans des conditions difficiles, une victoire française illustrée par l’action héroïque du général Éblé. […] Napoléon et le gros de ses forces ont échappé à la manœuvre de Tchitchagov et de Wittgenstein qui laissent beaucoup d’hommes sur le terrain. Ce succès n’aurait pas été possible sans l’héroïsme du général Éblé et de ses pontonniers.”
6 février 1934, place de la Concorde, atteint d’une balle dans le ventre, Jules Lecomte s’effondre sous le regard médusé de ses camarades. Il succomba le 12 février et laissa une veuve sans ressource. Il était ligueur d’Action Française et chef d’équipe des Camelots du Roi.
Ce sont des travailleurs français, des anciens combattants, des patriotes, des ligueurs d’Action Française sans armes qui criaient : « À BAS LES VOLEURS ! VIVE LA FRANCE !” que le Cartel des Gauches a fait assassiner le 6 février 1934.
À NOS MORTS POUR LA FRANCE :
Alphonse Aufschneider, mort pour la France. PRÉSENT ! Originaire de Schiltigheim (Bas-Rhin), 37 ans, valet de chambre, tué d’une balle au cœur près de la place de la Concorde. Il était Ligueur d’Action française.
Costa Combo, mort pour la France. PRÉSENT ! 42 ans, d’origine hellénique, naturalisé Français, musicien sans travail, mort le 9 février des multiples blessures reçues dans la nuit du 6. Allié d’Action française.
Gratien Cheynier le Jouhan de Noblens, mort pour la France. PRÉSENT ! 55 ans, industriel, ancien combattant, frère de trois combattants morts pour la France, marié et père d’un enfant de 7 ans, membre de la Solidarité française. Atteint d’une balle entre les yeux. Il fut frappé et piétiné avec un acharnement bestial, comme le prouvent les nombreuses contusions et fractures du crâne, du nez et de la mâchoire que l’on releva sur lui. Il décéda quelques heures après son transport à l’hôpital Beaujon.
Raymond Coudreau, mort pour la France. PRÉSENT ! 49 ans, commis-livreur dans une mercerie en gros ; n’appartenant à aucune association politique, veuf et père de six enfants, dont deux en bas âge.
Louis Étheveneaux, mort pour la France. PRÉSENT ! 25 ans, garçon charcutier, reçut en pleine tête, près de la Madeleine, un coup de matraque d’un policier qui lui fracassa le crâne. Il mourut sur le coup.
Jean-Éloi Fabre, mort pour la France. PRÉSENT ! Étudiant en médecine, interne à l’hôpital Saint-Joseph, membre des Jeunesses patriotes, tué d’une balle en plein cœur devant le pont de la Concorde. Il avait déjà été gravement blessé en 1925, lors d’un guet-apens organisé rue Damrémont par les communistes.
Lucien Garniel, mort pour la France. PRÉSENT ! Garçon boucher, 16 ans, blessé d’une balle qui l’atteignit à la colonne vertébrale, mort le 1er novembre, après une longue et douloureuse agonie.
Mademoiselle Corentine Gourland, morte pour la France. PRÉSENTE ! Femme de chambre, 34 ans, tuée d’une balle en plein tête sur la terrasse de l’hôtel Crillon, place de la Concorde.
André Javey, mort pour la France. PRÉSENT ! 39 ans, n’appartenant à aucune association politique, ancien combattant, blessé aux Éparges, croix de guerre. Succomba à ses blessures le 11 février.
Marius Laboucheix, mort pour la France. PRÉSENT ! Directeur administratif de la société “L’Énergie Industrielle”, ancien combattant, laisse deux orphelins, frappé d’une balle en arrivant près de la place de la Concorde.
Raymond Lalande, mort pour la France. PRÉSENT ! Menuisier et tapissier d’automobile, 24 ans. Atteint sur la place de la Concorde d’une balle qui lui fit éclater le tibia. Succomba des suites de sa blessure le 5 février 1936. S’était inscrit aux Camelots du Roi après le 6 février.
Henri Lammert, mort pour la France. PRÉSENT ! 31 ans, officier mitrailleur de réserve, gérant d’un hôtel meublé appartenant à ses parents. Ne faisant partie d’aucune association politique. Tué d’une balle dans le dos, sur la place de la Concorde. Il laissait une veuve sur le point d’accoucher.
Jules Lecomte, mort pour la France. PRÉSENT ! 35 ans, engagé dans la marine à 19 ans, embarqué sur les patrouilleurs de la division de la Loire, ouvrier à l’usine Renault, succomba le 12 février, ayant reçu une balle dans le ventre. Marié, sans enfant, il était Ligueur d’Action française et chef d’équipe de Camelots du Roi.
Charles Liévin, mort pour la France. PRÉSENT ! Cuisinier, 34 ans, blessé le 6 février 1934 d’une balle à la colonne vertébrale, mort le 6 décembre 1935, après vingt et un mois d’atroces souffrances, laissant une femme sans ressources.
Galli Mezziane, mort pour la France. PRÉSENT ! 28 ans, musulman, membre de la Solidarité française, manœuvrier au chômage, délibérément écrasé par un camion de police lancé à toute allure, puis achevé à coup de pied et de matraque. Mort le 7 février.
Jean Mopin, mort pour la France. PRÉSENT ! 24 ans, atteint à la colonne vertébrale, mort le 7 décembre 1934 d’une infection généralisée, après de longs mois de souffrances héroïquement supportées. Il a été inhumé à Compiègne.
Albert Munnier, mort pour la France. PRÉSENT ! 27 ans, comptable, depuis quelques mois sans travail, tué d’une balle de révolver en pleine tête rue Boissy-d’Anglas. Il était marié et père d’un bébé de 18 mois.
René-Alain Peuziat, mort pour la France. PRÉSENT ! 29 ans, frère du champion cycliste, n’appartenant à aucune association politique.
Raymond Rossignol, mort pour la France. PRÉSENT ! 37 ans, industriel, ancien combattant, membre des Jeunesses patriotes, officier de réserve de cavalerie, marié, père d’un enfant de 12 ans, tué d’une balle de révolver en pleine tête devant le pont de la Concorde.
Georges Roubaudi, mort pour la France. PRÉSENT ! 36 ans, industriel, directeur d’une grande maison d’importation et d’exportation de soierie occupant 200 ouvriers, ancien combattant, engagé volontaire à 17 ans, croix de guerre avec deux citations, marié et père de trois enfants dont l’aîné n’avait pas 6 ans. Ligueur d’Action française et membre de l’Association Marius Plateau.
Alfred Sougary, mort pour la France. PRÉSENT ! 30 ans, dessinateur, membre de l’Association des Décorés de la Légion d’honneur au péril de leur vie, fut tué à coups de matraque et relevé la colonne vertébrale complètement disloquée.
Henri Vaury, mort pour la France. PRÉSENT ! 39 ans, ancien combattant.
Ils sont morts pour la France il y a 82 ans. Ne les oublions pas.
Natif de Dijon, cet homme d’église, évêque de Meaux, prédicateur et écrivain catholique français, surnommé l’Aigle de Meaux, est considéré comme l’un des plus grands génies et l’un des plus grands orateurs que le monde ait connu.
« Tout le but de l’homme est d’être heureux. Les natures intelligentes n’ont de volonté ni de désir que pour leur félicité. Rien de plus raisonnable, car qu’y a-t-il de meilleur que de souhaiter le bien, c’est à dire la félicité ? Mettre le bonheur où il est, c’est la source de tout bien ; et la source de tout mal est de le mettre où il ne faut pas. »
« Où il n’y a point de maître, tout le monde est maître ; où tout le monde est maître, tout le monde est esclave. »
« Le bon usage de la liberté quand il se tourne en habitude, s’appelle vertu ; et le mauvais usage de la liberté quand il se tourne en habitude s’appelle vice. »
« Les biens que Dieu promet sont plus assurés que tous ceux que le monde donne. »
« La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire. »
« Dieu veut que nous vivions au milieu du temps dans l’attente perpétuelle de l’éternité. »
« Dieu se réserve à lui seul les choses d’en haut ; il partage avec vous les choses d’en bas. »
« Pendant que l’âme demande une chose, le plaisir en exige une autre ; ainsi l’âme, devenue captive du plaisir, devient en même temps ennemi de la raison. »
“C’était le plus grand de tous les crimes : crime jusqu’alors inouï, c’est-à-dire le déicide, qui aussi a donné lieu à une vengeance dont le monde n’avait vu encore aucun exemple… Les ruines de Jérusalem encore toutes fumantes du feu de la colère divine […]. Ô redoutable fureur de Dieu, qui anéantis tout ce que tu frappes ! […] Ce n’était pas seulement les habitants de Jérusalem, c’était tous les juifs que vous vouliez châtier (au moment où l’empereur Titus a mis le siège devant la ville, les juifs s’y trouvaient en foule pour célébrer la Pâques). […] Cependant l’endurcissement des juifs, voulu par Dieu, les fit tellement opiniâtres, qu’après tant de désastres il fallut encore prendre leur ville de force […]. Il fallait à la justice divine un nombre infini de victimes ; elle voulait voir onze cent mille hommes couchés sur la place […] et après cela encore, poursuivant les restes de cette nation déloyale, il les a dispersés par toute la terre.”
Construite entre 1646 et 1870, l’église Saint-Sulpice de Paris renferme de très nombreuses œuvres d’art. Ainsi, le visiteur initié et rompu aux rigueurs de la culture picturale et liturgique ne manquera pas d’admirer les deux merveilleuses fresques de Victor Mottez : Saint Martin déchirant son manteau et Saint Martin ressuscitant le néophyte de Ligugé.
Herrera demeurait rue Cassette, près de Saint-Sulpice, église à laquelle il s’était attaché. Cette église, d’un style dur et sec, allait à cet Espagnol dont la religion tenait de celle des Dominicains. Enfant perdu de la politique astucieuse de Ferdinand VII, il desservait la cause constitutionnelle, en sachant que ce dévouement ne pourrait jamais être récompensé qu’au rétablissement du Rey Netto. […] Herrera vivait d’ailleurs comme vivent traditionnellement les prêtres employés à des missions secrètes, fort obscurément. Il accomplissait ses devoirs religieux à Saint-Sulpice, ne sortait que pour affaire, toujours le soir et en voiture. La journée était remplie pour lui par la sieste espagnole, qui place le sommeil entre deux repas, et prend ainsi tout le temps pendant lequel Paris est tumultueux et affairé. Le cigare espagnol jouait aussi son rôle, et consumait autant de temps que de tabac. La paresse est un masque aussi bien que la gravité, qui est encore de la paresse. Herrera demeurait dans une aile de la maison, au second étage, et Lucien occupait l’autre aile. Ces deux appartements étaient à la fois séparés et réunis par un grand appartement de réception dont la magnificence antique convenait également au grave ecclésiastique et au jeune poète. La cour de cette maison était sombre. De grands arbres touffus ombrageaient le jardin. Le silence et la discrétion se rencontrent dans les habitations choisies par les prêtres. Le logement d’Herrera sera décrit en deux mots : une cellule. Celui de Lucien, brillant de luxe et muni des recherches du confort, réunissait tout ce qu’exige la vie élégante d’un dandy, poète, écrivain, ambitieux, vicieux, à la fois orgueilleux et vaniteux, plein de négligence et souhaitant l’ordre, un de ces génies incomplets qui ont quelques puissances pour désirer, pour concevoir, ce qui est peut-être la même chose, mais qui n’ont aucune force pour exécuter. À eux deux, Lucien et Herrera formaient un politique. Là sans doute était le secret de cette union.
Extrait de Splendeurs et Misères des Courtisanes d’Honoré de Balzac.