Marie-Antoinette (2 novembre 1755 – 16 octobre 1793)

Marie-Antoinette
D’après le monument funéraire à la mémoire de Louis XVI et Marie-Antoinette, basilique Saint-Denis. Feutre noir sur papier.

« C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois ; je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien ; j’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n’existais que pour eux, et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J’ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre, je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra, recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins.

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Adieu, adieu ! Je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot,et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution de leurs devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuel en fera le bonheur ; (…) qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union, qu’ils prennent exemple de nous : combien dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille.

Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément, qu’il ne cherche jamais à venger notre mort.

Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs.

Mon Dieu ayez pitié de moi ! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, Adieu ! »

Extrait de la lettre écrite par Marie-Antoinette à la sœur de Louis XVI dans son cachot de la Conciergerie juste après l’annonce de sa condamnation.

Louis XVI (23 août 1754 – 21 janvier 1793)

Louis XVI
Hommage au roi Louis XVI. Assassiné par la raie-publique prétendument française le 21 janvier 1793. D’après le monument funéraire de Louis XVI et Marie-Antoinette à la basilique Saint-Denis. Feutre noir sur papier.

« Je meurs innocent de tous les crimes dont on m’accuse. Je pardonne à ceux qui sont coupables de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France. » Louis XVI.

« Par la décapitation du roi Louis XVI, c’est ainsi un édifice millénaire qui s’est effondré – celui de l’ancienne civilisation chrétienne constantinienne, en une onde de choc qui s’est propagée de pays en pays en renversant partout les monarchies et affaiblissant les Eglises. Les avancées de la civilisation, désormais coupées de leur garantie spirituelle, doivent alors se payer par des crises sociales, politiques et économiques, et des guerres d’extermination d’une ampleur sans précédent. Notamment, l’esprit de la révolution dite « française » se divisa bientôt en principes politiques et idéologiques contradictoires, cherchant réciproquement à s’exterminer et à se vaincre, pour finalement aboutir au monde contemporain, qui coïncide précisément avec celui imaginé par certains rêveurs du XVIII ème siècle : un conglomérat de républiques laïques prétendument parvenues à la « fin de l’histoire », une civilisation technicienne tout entière vouée à l’exploitation du monde matériel, mais à laquelle manquent pourtant la chaleur de la vie et le souffle de l’esprit. » Extrait du Livre Noir de la Révolution Française.

Pour que vive la France, Vive le Roi ! A bas la raie-publique !

 

 

François-Athanase Charette de la Contrie (2 mai 1763 – 29 mars 1796)

François Athanase Charette de la Contrie
« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. » François-Athanase Charette de la Contrie. D’après un tableau d’Alfred de Chasteigner, 1819.

Dès l’âge de 14 ans, François-Athanase Charette de la Contrie intègre la Marine Royale au sein de laquelle il effectue une brillante carrière. Il sert sous le comte de La Motte-Picquet et l’amiral comte de Guichen. A 24 ans, il accède au grade de lieutenant de vaisseau. Charette sillonne les mers du globe et compte de nombreuses campagnes à son actif en Amérique, en mer du Nord, en Russie, en Méditerranée où il se bat contre les barbaresques.

Lorsqu’éclate la révolution dite « française », François-Athanase Charette de la Contrie émigre à Coblence mais ne tarde pas à revenir en France pour prendre part à la défense de la famille royale lors de l’attaque du palais des Tuileries (10 août 1792). Charette parvient à échapper in extremis au massacre qui ponctua ce triste événement.

Jusqu’à ce jour de mars 1793 où une troupe de paysans, fraichement entrés en dissidence contre la tyrannie républicaine, vient le quérir à son manoir de Fonteclause. Charette accepte de se mettre à la tête des paysans insurgés du Marais Breton et part en résistance contre un régime terroriste venu agresser leur liberté de conscience, doubler leurs impôts, rétablir les milices, déporter les bons prêtres, multiplier les tyrans…

Le 23 mars 1796, après 3 années d’héroïque résistance contre l’occupation républicaine, Charette, fidèle envers et contre tout à une cause : la France, la Foi, le Roi, est capturé par les républicains dans les bois de la Chabotterie. Il est fusillé six jours plus tard à Nantes, sur la place Viarme. Une croix, située à l’angle de la place Viarme et de la rue Félibien commémore cette exécution.

Dans les débuts de l’insurrection vendéenne, lorsqu’il reprit la ville de Pornic à la tête d’une poignée de paysans armés de faux et de fourches, François-Athanase Charette de la Contrie fit broder son écharpe d’une devise en lettres d’or : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. »

Camarade, si tu passes à Nantes, passe rendre hommage à la mémoire de cet intrépide héros de la France Eternelle, il le mérite bien.

 

Charles-Axel Guillaumot (1730-1807)

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Charles-Axel Guillaumot, architecte du roi Louis XVI, est né à Stockholm de parents français.

A la fin du XVIIIe siècle, la ville de Paris fut en proie à une série d’effondrements se faisant sentir au niveau des anciennes carrières de calcaire qui sous-minaient de très nombreux quartiers de la ville et qui, depuis la fin de leur exploitation, étaient tombées dans l’oubli collectif.

Louis XVI prit alors conscience que Paris risquait de sombrer corps et bien, tel un retour de la cité dans ses propres entrailles.

Le 4 avril 1777, un service extraordinaire fut crée par ordonnance royale : « une Inspection des carrières sous Paris et plaines adjacentes » qu’on appellera plus simplement par la suite « l’Inspection Générale des Carrières » (IGC).

Mais la tâche de l’Inspection ne s’annonçait pas simple : remédier à ces effondrements à répétition en cartographiant les anciens vides de carrières abandonnés afin de les consolider. Un travail pharaonique, unique au monde et qui dépassait tout ce qu’on avait pu imaginer.

Il est à noter qu’on avait, dans un premier temps, fait appel aux services d’un jeune mathématicien, Antoine Dupont, dont les techniques et compétences n’avaient pas convaincues : ses travaux de consolidation se soldèrent par une nouvelle série d’effondrements.

On releva alors Antoine Dupont de ses fonctions pour le remplacer par l’architecte du roi, Charles-Axel Guillaumot. En matière de consolidations souterraines, ce dernier n’avait pas d’exemples auxquels se référer, il dut créer de novo des procédés de travaux qui n’avaient été entrepris nul part ailleurs.

Charles-Axel Guillaumot imagina un procédé de consolidation qui consistait à ériger, à l’aplomb des bâtiments sous-minés, des piliers et des murs de renfort pour leur servir de nouvelles fondations. Et comme dans les rues, les bâtiments de surface sont alignés les uns à côté des autres, il en fut de même pour ces maçonneries souterraines qui formèrent alors deux parois parallèles créant ainsi des galeries d’inspection cheminant sous les voies publiques.

Afin d’identifier chacune de ces consolidations, Charles-Axel Guillaumot imagina un système de numérotation trinômiale : « numéro d’ordre – initiale de l’inspecteur des carrières – année de réalisation ».

Premier titulaire du poste d’Inspecteur Général des Carrières, Charles-Axel Guillaumot mérite amplement son surnom de « sauveur de la capitale » et les parisiens lui doivent, encore aujourd’hui, une dette éternelle.

Cependant, l’honneur et l’hommage que mérite Charles-Axel Guillaumot ne lui ont toujours pas été rendus puisque, aujourd’hui encore, aucune voie publique de la capitale ne porte son nom ! La mairie socialiste actuelle préférant, par exemple, débaptiser le square du Temple en square Elie Wiesel… Sans commentaire.

Quant à l’IGC moderne, elle dilapide aujourd’hui l’argent du contribuable dans d’inutiles travaux d’injection de béton sous la pression des promoteurs immobiliers, entrainant peu à peu la disparition lente d’un patrimoine souterrain unique au monde, comme une insulte, un bras d’honneur aux exceptionnels travaux accomplis par Charles-Axel Guillaumot et ses successeurs sans oublier les milliers d’ouvriers carriers qui œuvrèrent sans relâche dans le ventre de Paris pendant 109 longues années.

 

Guerres de Vendée

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Village incendié, population méthodiquement massacrée, femmes enceintes accouchées à la baïonnette, nouveaux-nés jetés dans des puits, Vieillards et curés torturés puis égorgés, récoltes et bois brûlés, bétail tué, province dévastée par le feu et par l’épée… Bienvenue en république prétendument française. Le Pin en Mauges, février 1794.

“Si la république a fait la guerre à nos femmes, ces dernières n’étaient pas dans nos armées ; pourtant c’est par tas que ces malheureuses et leurs enfants ont été retrouvés sans vie dans les villes, les bourgs, les chemins et les champs… Et cela par les ordres de Turreau et de ces lieutenants !…

Les reproches de cruauté que ce général fait aux Vendéens, sont toujours sans donner une preuve de ces assertions ; il ne spécifie aucun individu qui ait été torturé, aucun lieu où un crime de cette espèce ait été commis… Une longue nomenclature de crimes sort de sa plume, mais sans en démontrer un seul.

On pourrait accuser ainsi le plus honnête homme du monde… Serait-on cru pour cela ?

Les Vendéens donnèrent partout l’exemple de l’humanité : à Argenton, où ils prirent trois mille hommes après un assaut, ils leur laissèrent la vie sauve.

À Thouars, également pris d’assaut, environ dix mille hommes y sont faits prisonniers : on les renvoie chez eux sur parole et avec de l’argent dans leurs poches, pour n pas faire de dégât sur leur passage.

Dans le courant de cette campagne, nous fîmes plus de soixante mille prisonniers, tandis que dans le parti contraire on égorgeait non seulement les royalistes pris les armes à la main, mais encore ceux qui étaient au travail.

En quittant Saint-Florent pour aller sur la rive droite de la Loire, nous donnâmes la liberté à plus de six mille prisonniers républicains ; c’est en tirant sur nous les canons que nous avions laissés au bord du fleuve qu’ils reconnurent le service que nous venions leur rendre.

À Château-Gontier, les républicains ont pris nos blessés à l’hôpital pour les jeter à la rivière. J’ai raconté l’histoire de ce soldat républicain blessé que la Rochejaquelein et moi envoyâmes porter à ce même hôpital.

À Fougères, nous épargnâmes huit cents prisonniers ; néanmoins, après notre départ, tous les blessés que nous y avions laissés furent torturés de la manière la plus cruelle ; on leur fit des incisions cruciales aux pieds, tous leurs membres sans exception furent coupés peu à peu… Les femmes faites prisonnières furent traitées de même, et des cartouches leur furent mises, pour finir leurs tourments par une explosion… Quelle férocité !…

Loin de suivre l’exemple de ce qu’on avait fait aux nôtres à Fougères, après nos deux doubles combats de Dol et Antrain, et de Dol à Pontorson, nous trouvâmes à Antrain une centaine de républicains blessés auxquels on laissa la vie et l’on donna des soins.

La campagne de 1794, sous le commandement de Turreau, offre des horreurs plus grandes encore. Nos ennemis n’ont laissé partout alors que des marques de leurs forfaits ; par le feu et le glaive, rien n’a été épargné !

Le malheureux pays de la Vendée n’est qu’un tas de cendres : plus de trente villes, six à sept cents bourgs et plus de quarante mille métairies ont été la proie des flammes…

Hommes, femmes, enfants, et même les animaux n’ont pu se soustraire à ces forcenés !

Gesté, Montfaucon, la Fougereuse, la Jumelière, Jallais, la Poitevinière, le Chapelle-Rousselin, le Pin en Mauges et mille autres endroits ont été le théâtre de massacres de femmes, égorgées éparses ça et là… , des enfants expirant à côté de leurs mères, ou à leurs mamelles…, beaucoup de ces infortunées ont été accouchées à la baïonnettes…

Ces tableaux sont affreux, mais ils sont vrais… ; leur souvenir ne pourra jamais s’effacer… Nous avons eu la force de pardonner, notre religion nous faisant un devoir de pas rendre le mal pour le mal. Nous nous souvenions aussi que c’était des Français, si les républicains l’avaient oublié…”

Extrait des mémoires de Bertrand Poirier de Beauvais. Commandant général de l’artillerie des armées de la Vendée.

C’est de ces inhumaines exactions méthodiquement décidées à Paris, par les élites maçonniques putrides de la Convention (et dont s’inspireront plus tard tous les totalitarismes du XXème siècle) qu’est née leur raie-publique prétendument française, là où la monarchie avait paisiblement vu le jour dans le baptistère sacré de la cathédrale de Reims 1296 ans auparavant.

Le 19 mars 2014, Manuel Carlos Valls Galfetti, immigré catalan fraichement « naturalisé français » en 1982, déclarait lors d’un discours au Trocadéro prononcé à plat-ventre devant un parterre sali par la calotte, « les juifs de France sont plus que jamais à l’avant-garde de la république et de nos valeurs ». Ce genre de propos rances, nauséabonds, moisis ont le mérite d’être clairs : nous autres Français sommes, par voie de conséquence, l’arrière-garde de cette république.

Merci Manu mais, pour clarifier les choses, nous ajouterons à ton seau de vomi anti-français que, non contents d’être l’arrière-garde de ta raie-publique, nous en sommes avant tout et surtout les ennemis ouverts, déclarés et assumés.

Oui Manu, ta république de criminels qui, 220 ans après les massacres de Vendée, finance, arme, entraine et soutient des groupes terroristes islamiques de tout poil en Irak et en Syrie avec les conséquences désastreuses et tragiques que l’on connait, est à dix mille lieus de nos cœurs.

Oui Manu, notre cœur bat pour la France tandis que notre anus chie sur ta république et ta démocratie.

 

 

 

Donjon du Temple

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Comme l’attestent les plans, gravures, tableaux, esquisses, représentations, cartes et autres vues de Paris, le Donjon du Temple était un élément architectural constant du paysage et du ciel de la capitale jusqu’en 1811, date à laquelle il fut intégralement détruit.

Cet imposant donjon fut édifié sous le règne de Saint Louis vers 1240. Il était la marque de la puissance et de l’autorité des chevaliers de l’Ordre du Temple. Son caractère inexpugnable garantissait bien sûr la sûreté des biens et des chartes, mais jouait également le rôle symbolique de rappel des hommages et redevances dus à la seigneurie du Temple.

Trop abrutis par Netflix, décultivés par desperate housewives, décérébrés par facebook et déracinés par leur république de métèques, les répugnants salopards d’électeurs socialistes bobos qui frelatent aujourd’hui ce quartier de Paris ignorent unanimement que, là-même où ils profanent le bitume de leur bêtise crasse et de leurs Stan Smith très pédés, se dressait jadis une tour haute de 40 mètres (entre l’actuelle mairie des pédés socialos du 3e arrondissement et le square du Temple). Intégralement construit avec des pierres de calcaire extraites des carrières de Mont-Souris et du faubourg Saint-Jacques, le donjon principal était flanqué de quatre tourelles et l’ensemble était entouré d’un fossé en eau. Un pont levis sécurisait l’entrée de l’édifice qui était coiffé d’une toiture en plomb.

Sous la révolution socialo prétendument « française », le donjon du Temple fut converti en prison. Et c’est d’ailleurs ainsi que le Temple restera dans les mémoires comme le lieu où furent emprisonnés Louis XVI et toute la famille royale en 1792 avant que la tyrannie socialo-républicaine ne mette à exécution le plan d’assassinat du Roi et de la Reine prémédité près de 20 ans auparavant dans les loges maçonniques de Bavière par Weishaupt et ses illuminatis dégénérés. Et c’est toujours dans ce même donjon du Temple que le petit Louis XVII, avant d’y rendre son dernier souffle, subit les pires traitements infligés par un « patriote » : le juif Simon (prétendument cordonnier de son état).

De l’enclos du Temple, qui pendant sept siècles s’étendit sur plus de 6 hectares, et de l’ensemble des bâtiments qui le constitua, il ne reste plus une pierre. Église, donjon, cloîtres, édifices conventuels, hôtels, palais, parcs et jardins, leur révolution socialo dite « française » et le XIXe siècle ont tout englouti ; hormis le nom, seul trace désormais d’une histoire dont la trame est pourtant si intimement liée à notre roman national.

Je m’appelais Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche

Marie-Antoinette
Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche, reine de France. D’après un pastel réalisé par Joseph Ducreux (1769).

« Sortant de chez lui, le citoyen Joly traine les pieds. Une fin d’après-midi nuageuse tombe sur Paris en ce 16 octobre… Ou peut-être était-ce même plus tard : le 17 ou le 18, au matin. On ne saura jamais.

Le fossoyeur renâcle à venir accomplir la funèbre besogne ordonnée par la Convention. Il la facturera, dans quelques jours, à la date du 1er novembre : 15 livres 35 sols, sans compter l’achat de la bière au prix de 6 livres.

Dans le cimetière de la Madeleine, proche de la Place de la Révolution, non loin de la sépulture où le ci-devant Roi Louis XVI a été enseveli voici près de neuf mois, il découvre, abandonné, à demi dénudé et gisant dans l’herbe, la tête placée entre les jambes, le corps d’une femme : celui de la fille des Césars ! Ultime marque d’opprobre.

De mémoire d’homme, seul le tyran Créon avait osé infliger pareille déchéance posthume à Polynice, le frère d’Antigone !

Après l’acharnement dans les privations, dans les supplices et les tourments, pareille vexation était-elle encore nécessaire pour abattre la ci-devant reine de France ?

« Pire que le régicide », jugera plus tard Napoléon ! À plus de deux siècles de distance, le procès des 14, 15 et 16 octobre 1793, condamnant Marie-Antoinette à la peine de mort, n’est pas clos. On attend toujours le verdict de la justice et de l’équité. »

Extrait du chapitre VII du Livre Noir de la Révolution Française, « Je m’appelais Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche » par Jacques Charles-Gaffiot.

Que peut-on encore attendre aujourd’hui d’un régime ouvertement anticlérical et décadent qui naquit dans les massacres et les bains de sang de leur révolution dite « française » ? Que peut-on attendre de cette funeste démocratie qui condamne le travailleur opprimé tout en protégeant l’usurpateur bourgeois et le bankster parasite ? Que peut-on encore espérer attendre de ce sinistre manège électoral qui fait se succéder des gouvernements de traitres, d’invertis et de bandits à la tête d’un bout de territoire à la dérive peu à peu dissout dans une déferlante migratoire organisée par la finance cosmopolite de concert avec les renégats de la tyrannie bureaucratique de Bruxelles ? Rien.

La seule chose que nous pouvons espérer, c’est que la Providence nous balance enfin un héros crédible pour nous aider à débarrasser la France, dans un ultime camionnage de pourriture, du désastre démocratique qui accable notre France Catholique et Royale depuis trop longtemps. Las, force est de constater que ce régime moribond est en train de pourrir par la tête, l’heure du réveil et de la libération nationale ne devrait plus tarder de sonner…

Madame de Polignac (1749 – 1793)

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Yolande Martine Gabrielle de Polastron, marquise de Mancini, comtesse puis duchesse de Polignac. D’après une huile sur toile signée Élisabeth Vigée Le Brun et exposée au Grand Trianon.
C’est en 1780 que Madame de Polignac reçoit le titre de duchesse et, à l’étonnement de la Cour, la charge de gouvernante des Enfants de France en 1782, jusqu’alors tenue de mère en fille par d’autres grandes familles. Elle quitte alors son appartement, considéré comme le « plus beau logement de Versailles » parmi ceux mis à la disposition de la Cour, pour rejoindre l’appartement des gouvernantes où elle fait entreprendre des travaux d’aménagement.
Mais en 1789, leur révolution dite « française » la contraint à l’exil, victime des libelles nauséabonds et haineux qui attaquent la reine et son cercle, leur reprochant notamment de prétendues importantes dépenses. Elle quitte Marie-Antoinette  avec un profond chagrin et continue à correspondre avec la souveraine de Suisse, d’Italie puis d’Autriche. Marie-Antoinette souffre également de l’absence de sa grande amie : « Adieu la plus tendre des amies ; le mot est affreux, mais il le faut ; je n’ai que la force de vous embrasser » lui écrit-elle. La duchesse de Polignac meurt à Vienne le 5 décembre 1793, cinquante jours après la reine.

Nuit du 4 août 1789 : abolition des libertés en France.

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Paysan français et sa faux. D’après une huile sur toile de Léon-Augustin Lhermitte (1882) conservée au Musée d’Orsay.

“La Révolution aura fait reculer la législation sociale de trois quarts de siècle. On représente les privilèges de l’Ancien Régime comme les privilèges des nobles qui ne payaient pas l’impôt. Mais savez vous ce qui a été aboli dans la nuit du 4 août 1789 ? Ce qu’il restait des privilèges des nobles seulement ? Non, tous les privilèges : ceux de certaines villes, ceux de certains métiers, de certaines corporations etc., et il y en avait une multitude, qui dépassaient de très loin le seul cadre des individus appartenant au Second Ordre. Or deux cents ans plus tard, il est remarquable de constater que les privilèges sont revenus partout. (…) Privilège, oui. Toute société a ses privilèges nécessaires, je ne le conteste pas, sauf quand ce sont seulement des avantages injustifiés comme en République. Mais au moins,  qu’on cesse de nous parler des privilèges de l’ancien Régime…»

Extrait du livre d’Yves-Marie Adeline : « Le royalisme en questions »

En 1789, c’est tout le peuple de France qui, sur le plan économique, perd ses libertés élémentaires.

Les paysans d’abord, et les plus pauvres. Cette Révolution est faite pour les propriétaires individuels, à l’encontre des droits collectifs du monde rural. La propriété est un « droit sacré » dont on veut « le maintien éternel ». Les révolutionnaires y tiennent d’autant plus que les biens nationaux sont vendus contre assignats, et qu’ils ne trouveraient pas acquéreurs si les titres de propriété en étaient contestés. Cambon souligne d’ailleurs : « Nos assignats ne seraient rien sans le respect des propriétés. »

À l’Assemblée, le Normand Thouret s’est fait l’interprète de la nouvelle conception : « Il faut des propriétaires réels. Les communautés ne sont que des propriétaires factices. »  Traduction : l’Église, qui est une propriétaire collective, sera dépossédée, son Clergé sera persécuté et ses biens seront vendus par la nation contre assignats.

Autre traduction, qui abolit les vieux droits d’usage : il n’est plus permis aux vieillards, aux veuves, aux enfants, aux malades, aux indigents, de glaner les épis après la moisson, de profiter des regains, de recueillir la paille pour en faire des litières, de grappiller les raisins après la vendange, de râteler les herbes après la fenaison; tout ce qu’ont laissé sur place les moissonneurs, les vendangeurs ou les faneurs, selon la loi biblique et l’usage féodal. Il n’est plus permis aux troupeaux d’avoir libre accès aux chaumes, aux guérets, aux jachères : la Révolution prétend interdire la « vaine pâture », qui, étendue par le « droit de parcours », permettait de passer d’une paroisse à l’autre. Elle donne aux propriétaires le droit d’enclore leurs champs (loi du 6 octobre 1791). Elle édicte le partage des biens communaux, avec répartition par tirage au sort (loi du 10 juin 1793). Mais les traditions seront les plus fortes : elles maintiendront longtemps la vaine pâture et le droit de parcours fondés sur un usage immémorial. Le partage des communaux doit être rendu facultatif, puis, sous le Consulat, totalement arrêté.

Comme les paysans, les salariés de l’industrie et du commerce sont atteints par l’idéologie révolutionnaire, hostiles à toute forme de pouvoir ou d’organisation qui pourrait s’interposer entre l’État et l’individu. Avant la Révolution, tandis que les confréries groupaient maîtres et compagnons, les compagnonnages rassemblaient, en fait ou en droit, et surtout dans les métiers nouveaux, qui étaient des métiers libres, les seuls compagnons face aux maîtres. Ces compagnonnages devenaient des organisations de solidarité, mais aussi souvent de protection ouvrière.

La Révolution y met bon ordre. Après avoir aboli le système corporatif, elle supprime les compagnonnages, en interdisant aux citoyens d’une même profession, ouvriers et maîtres, de « nommer des présidents, secrétaires ou syndics, de tenir des registres, de prendre des arrêtés, ou délibérations, de former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs ». Prohiber la nomination de « syndics », c’est prohiber les syndicats, c’est refuser toute coalition de salariés.

Le Constituant qui se fait le promoteur de cette loi s’appelle Isaac Le Chapelier, un juif né à Rennes en 1754 et initié très tôt à la franc-maçonnerie. Élu de la sénéchaussée de Rennes, il a présidé l’Assemblée lors de la nuit du 4 août. Il a contribué à poser le principe de « l’égalité » dans les successions. Il a rédigé le décret qui abolit la noblesse et les titres féodaux. Cette fois, il exclut toute tentative d’union des travailleurs face à l’entrepreneur, il écarte toute menace de grève. La loi Le Chapelier, du 14 juin 1791, met fin à ce qui pouvait subsister de libertés ouvrières : « Si des citoyens attachés aux mêmes professions, arts et métiers faisaient entre eux des conventions…, lesdites conventions sont déclarées attentatoires à la liberté, et de nul effet… Tout attroupements composés d’artisans, ouvriers, compagnons, journaliers, ou excités par eux contre le libre exercice de l’industrie et du travail sont tenus pour séditieux. »

Comme l’avait si subtilement et si intelligemment analysé Joseph de Maistre : « les scélérats même qui paraissent conduire la révolution, n’y entrent que comme simple instrument ; et dès lors qu’ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement. La révolution mène les hommes plus que les hommes ne la mènent. » Conformément à cette analyse pertinente, Le Chapelier est guillotiné en 1794, mais malheureusement son travail de sape subsiste : le Code civil ignore la législation du travail. Le Consulat parachève l’asservissement des salariés en exerçant sur eux un contrôle de police, avec le livret ouvrier, où sont consignés les embauches et les licenciements, voire les appréciations, élogieuses ou sévères, de l’employeur, ainsi que les sommes dont le salarié peut être débiteur. Le livret doit être visé par le commissaire de police à chaque changement de place. Ce système ne tombera en désuétude que sous la Restauration.

Les compagnonnages renaîtront seulement dans la clandestinité. Le droit de grève ne sera reconnu que sous le second Empire, et la liberté syndicale que sous la troisième République : la Révolution aura fait reculer la législation sociale de trois quarts de siècle.

En regard des libertés conquises, souvent éphémères, il y a les libertés perdues, parfois pour longtemps. Celles-ci sont, dans l’ordre politique, les franchises locales, et dans l’ordre économique, les libertés paysannes et ouvrières.

À l’échelle locale, sombrent les privilèges obtenus au fil des siècles par les provinces, les villes et les « communautés d’habitants ». Parmi d’autres cas significatifs, celui de la Bretagne est le plus douloureux. Depuis que le roi de France avait épousé la duchesse Anne, l’ancien royaume breton gardait ses propres États, qui votaient les impôts courants et pouvaient refuser de nouvelles taxes, ainsi que son parlement, qui était cour souveraine et n’hésitait pas à entrer en rébellion contre le pouvoir royal.

Charles VIII avait reconnu au duché pleine liberté fiscale; Louis XII avait signé la convention qui promettait de respecter « les libertés, franchises, usages et coutumes du pays ». L’Acte d’union de 1532, renouvelant ce serment, posait en principe que les droits et privilèges de la Bretagne étaient inviolables. De fait, la Bretagne ignorait la gabelle, comme aussi bien l’Artois, la Flandre, le Hainaut, la Navarre, le Béarn… Et le jour où Louis XV ordonnait d’arrêter un noble breton, dont l’ivresse faisait scandale, son lieutenant général devait présenter des excuses.

La Révolution met fin à cette autonomie. Oubliés, les serments ! La charte inviolable de la Bretagne est violée sans façons. Morcelée, la Bretagne ! Les Chouans auront beau faire, elle ne sera plus que Finistère, Côtes-du-Nord, Ille-et-Vilaine, Morbihan et Loire-Inférieure. Elle paiera les impôts communs à tous les Français.

De même, la Franche-Comté cesse d’être « franche ». Pourtant, en 1668, quand la province avait été rattachée au royaume, Louis XIV s’était engagé sans équivoque : « Sa Majesté promet et jure sur les Saints Evangiles qu’Elle et ses augustes successeurs tiendront et maintiendront loyalement leurs privilèges, franchises et libertés, anciennes possessions, usages, coutumes et ordonnances… » Il faut croire que le nouveau régime ne compte pas parmi les « augustes successeurs ».

Autre exemple de déchéance locale : la Corse rentre dans le rang. Ultime acquisition du royaume, elle était devenue une province d’État, pouvant disposer d’une assemblée propre, qui associait les représentants de la noblesse, du clergé et du Tiers aux tâches du gouvernement ; elle conservait à l’échelon paroissial la vieille institution des podestats et des pères du Commun, qui étaient à la fois les magistrats et les juges municipaux. Elle jouissait d’un régime fiscal distinct de celui du royaume, avec des paiements en nature plus souvent qu’en espèces ; elle gardait le libre usage de sa langue, et un régime douanier à sa mesure. Gouverneurs et intendants lui laissaient toute possibilité de maintenir ses particularités et ses traditions, sans chercher à l’aligner sur les décisions de Versailles.

À l’inverse, la Révolution devait lui confisquer ses libertés individuelles en prétendant lui apporter la « Liberté ». La Constituante incorpore l’île de Corse « à l’Empire français ». Ses habitants « doivent être régis par la même constitution que les autres Français » : ce qui revient à leur imposer le droit commun, dans l’ordre politique, administratif, judiciaire, fiscal, militaire ou religieux. « Nos chaînes sont à jamais brisées », proclament dans l’île les partisans de la Révolution, à l’heure où précisément elle est enchaînée au destin français. Les Corses n’acquièrent que la liberté de payer les impôts de tous les citoyens (et il faudra Napoléon pour leur rendre quelques privilèges sur ce terrain). Ils auront droit à deux départements (que Napoléon réduira à un seul, pour des raisons d’économie). Ils devront subir les assignats, les persécutions, la conscription. Et leurs enfants, dans les écoles, ne devront plus parler que la langue de Paris.

Ainsi pourrait-on passer en revue, du Languedoc à la Bourgogne, de l’Alsace à la Saintonge, l’uniformisation des provinces françaises, désormais départementalisées et condamnées à la dictature du pouvoir central.

René Sédillot, « Le coût de la Révolution française ».

9 thermidor an II (27 juillet 1794). Exécution de Louis-Antoine de Saint-Just

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Exécution du tyran républicain anticlérical, gauchiste et haineux envers la France Louis-Antoine de Saint-Just, l’archange de la Terreur. Paris, place de la révolution (anciennement place Louis XV), 28 juillet 1794.

« L’histoire du 9 thermidor n’est pas très longue à raconter : des scélérats firent périr d’autres scélérats. » Joseph de Maistre.