La Marne. D’après une statue d’Antoine Coysevox (Lyon, 1640 – Paris, 1720). Louvre, cour Marly. Mine sur papier.
Un des quatre groupes commandés pour la « rivière » du parc de Marly, il fait pendant au sommet de la cascade à la statue de la Seine. Le modèle en plâtre est mis en place en 1699, et le marbre exécuté en 1706. Saisi au parc de Marly en 1796, le groupe ira décorer une fontaine à Brest en 1801.
« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. » François-Athanase Charette de la Contrie. D’après un tableau d’Alfred de Chasteigner, 1819.
Dès l’âge de 14 ans, François-Athanase Charette de la Contrie intègre la Marine Royale au sein de laquelle il effectue une brillante carrière. Il sert sous le comte de La Motte-Picquet et l’amiral comte de Guichen. A 24 ans, il accède au grade de lieutenant de vaisseau. Charette sillonne les mers du globe et compte de nombreuses campagnes à son actif en Amérique, en mer du Nord, en Russie, en Méditerranée où il se bat contre les barbaresques.
Lorsqu’éclate la révolution dite « française », François-Athanase Charette de la Contrie émigre à Coblence mais ne tarde pas à revenir en France pour prendre part à la défense de la famille royale lors de l’attaque du palais des Tuileries (10 août 1792). Charette parvient à échapper in extremis au massacre qui ponctua ce triste événement.
Jusqu’à ce jour de mars 1793 où une troupe de paysans, fraichement entrés en dissidence contre la tyrannie républicaine, vient le quérir à son manoir de Fonteclause. Charette accepte de se mettre à la tête des paysans insurgés du Marais Breton et part en résistance contre un régime terroriste venu agresser leur liberté de conscience, doubler leurs impôts, rétablir les milices, déporter les bons prêtres, multiplier les tyrans…
Le 23 mars 1796, après 3 années d’héroïque résistance contre l’occupation républicaine, Charette, fidèle envers et contre tout à une cause : la France, la Foi, le Roi, est capturé par les républicains dans les bois de la Chabotterie. Il est fusillé six jours plus tard à Nantes, sur la place Viarme. Une croix, située à l’angle de la place Viarme et de la rue Félibien commémore cette exécution.
Dans les débuts de l’insurrection vendéenne, lorsqu’il reprit la ville de Pornic à la tête d’une poignée de paysans armés de faux et de fourches, François-Athanase Charette de la Contrie fit broder son écharpe d’une devise en lettres d’or : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. »
Camarade, si tu passes à Nantes, passe rendre hommage à la mémoire de cet intrépide héros de la France Eternelle, il le mérite bien.
« Amis ! c’est donc Rouen, la ville aux vieilles rues,
Aux vieilles tours, débris des races disparues
La ville aux cent clochers carillonnant dans l’air
Le Rouen des châteaux, des hôtels, des bastilles
Dont le front hérissé de flèches et d’aiguilles
Déchire incessamment les brumes de la mer »
Victor Hugo, A mes amis L.B. et S.B., in Les Feuilles d’automne.
Depuis 1494 et le traité de Tordesillas, les royaumes d’Espagne et de Portugal se partagent l’océan Atlantique ainsi que toutes les terres – inconnues ou non – qui le bordent, et cela sous l’égide de la papauté. Un monopole hispano-portugais jalousement gardé car le roi Jean III de Portugal va jusqu’à interdire aux navires français de croiser dans les eaux brésiliennes et guinéennes.
Depuis le Moyen Âge, le port de Dieppe avait développé, en plus de la pêche, l’artisanat de l’ivoire à partir des dents de cachalot. On raconte que dès le XIIIe siècle, des navigateurs dieppois auraient été les premiers à accoster en Côte d’Ivoire afin d’y rapporter des défenses d’éléphants pour leurs ateliers. C’est de ce moule de grands navigateurs dieppois qu’est issu l’intrépide Jehan Ango.
Concernant le commerce régulier de l’ivoire, l’armateur Jehan Ango y fait très vite son trou et se bâtit un début de fortune. Mais c’est dans la guerre de course, avec l’appui de Marguerite d’Angoulême (sœur du roi François Ier) dont il est l’ami, que Jehan Ango va réellement acquérir sa notoriété ainsi qu’une fortune prodigieuse.
Ses coups de main sur les mers sont autant de répliques aux portugais et aux espagnols qui prétendent saisir tout navire autre que les leurs s’aventurant sur les côtes d’Afrique.
C’est en 1522 que Jehan Ango réalise sa plus belle prise qui constituera la base de son immense fortune. Avec un de ses plus fidèles capitaines (Jehan Fleury), il vole le somptueux trésor de Guatimozin (dernier empereur aztèque) que Hernán Cortés convoyait depuis le Mexique à bord de trois caravelles. Ce trésor inestimable, en fait destiné à Charles Quint, finira sa course en bonne terre Normande. Il comprenait une émeraude en forme de pyramide dont la base avait la grandeur d’une paume, de la vaisselle d’or et d’argent, bijoux et pierreries en tout genre, des idoles enchassées de pierres fines, ainsi qu’une multitude de divers parures toutes plus précieuses les unes que les autres… des objets divers d’une valeur artistique ou historique inestimable.
Mais au delà de la dimension financière, cette prise comprenait également le rapport de Hernán Cortés sur sa conquête mexicaine, et surtout les cartes des pilotes espagnols, ce qui permit à Jehan Ango de lancer de futures expéditions par delà l’Atlantique.
C’est ainsi que Jehan Ango lance une foule d’expéditions maritimes comme celle du florentin Verrazano qui explore la côte nord-américaine entre Floride et Terre Neuve afin d’y découvrir un accès donnant sur l’océan Pacifique. Ce voyage permettra d’identifier la célèbre baie du fleuve Hudson et l’implantation de la future New York (alors baptisé Nouvelle-Angoulême).
Jehan Ango est également à l’origine de la découverte de Terre Neuve par Aubert ainsi que de l’archipel indonésien des Moluques par les frères Jean et Raoul Parmentier.
En récompense de ses succès, l’armateur Jehan Ango est nommé gouverneur de Dieppe par François Ier. Le port normand devient alors le plus important du royaume et comptera jusqu’à environ 40.000 habitants, un chiffre considérable pour l’époque.
Entre 1530 et 1544, Jehan Ango fait édifier par de grands artistes italiens sa résidence d’été près de Varengeville-sur-mer : le Manoir d’Ango, à propos duquel Honoré de Balzac écrivait “Cette charmante construction, due à la bourgeoisie du seizième siècle, et qui complète si bien l’histoire de ce temps, où le roi, la noblesse et la bourgeoisie luttaient de grâce, d’élégance et de richesse dans la construction de leurs demeures, témoin Varengeville, le splendide Manoir d’Ango.”
Village incendié, population méthodiquement massacrée, femmes enceintes accouchées à la baïonnette, nouveaux-nés jetés dans des puits, Vieillards et curés torturés puis égorgés, récoltes et bois brûlés, bétail tué, province dévastée par le feu et par l’épée… Bienvenue en république prétendument française. Le Pin en Mauges, février 1794.
“Si la république a fait la guerre à nos femmes, ces dernières n’étaient pas dans nos armées ; pourtant c’est par tas que ces malheureuses et leurs enfants ont été retrouvés sans vie dans les villes, les bourgs, les chemins et les champs… Et cela par les ordres de Turreau et de ces lieutenants !…
Les reproches de cruauté que ce général fait aux Vendéens, sont toujours sans donner une preuve de ces assertions ; il ne spécifie aucun individu qui ait été torturé, aucun lieu où un crime de cette espèce ait été commis… Une longue nomenclature de crimes sort de sa plume, mais sans en démontrer un seul.
On pourrait accuser ainsi le plus honnête homme du monde… Serait-on cru pour cela ?
Les Vendéens donnèrent partout l’exemple de l’humanité : à Argenton, où ils prirent trois mille hommes après un assaut, ils leur laissèrent la vie sauve.
À Thouars, également pris d’assaut, environ dix mille hommes y sont faits prisonniers : on les renvoie chez eux sur parole et avec de l’argent dans leurs poches, pour n pas faire de dégât sur leur passage.
Dans le courant de cette campagne, nous fîmes plus de soixante mille prisonniers, tandis que dans le parti contraire on égorgeait non seulement les royalistes pris les armes à la main, mais encore ceux qui étaient au travail.
En quittant Saint-Florent pour aller sur la rive droite de la Loire, nous donnâmes la liberté à plus de six mille prisonniers républicains ; c’est en tirant sur nous les canons que nous avions laissés au bord du fleuve qu’ils reconnurent le service que nous venions leur rendre.
À Château-Gontier, les républicains ont pris nos blessés à l’hôpital pour les jeter à la rivière. J’ai raconté l’histoire de ce soldat républicain blessé que la Rochejaquelein et moi envoyâmes porter à ce même hôpital.
À Fougères, nous épargnâmes huit cents prisonniers ; néanmoins, après notre départ, tous les blessés que nous y avions laissés furent torturés de la manière la plus cruelle ; on leur fit des incisions cruciales aux pieds, tous leurs membres sans exception furent coupés peu à peu… Les femmes faites prisonnières furent traitées de même, et des cartouches leur furent mises, pour finir leurs tourments par une explosion… Quelle férocité !…
Loin de suivre l’exemple de ce qu’on avait fait aux nôtres à Fougères, après nos deux doubles combats de Dol et Antrain, et de Dol à Pontorson, nous trouvâmes à Antrain une centaine de républicains blessés auxquels on laissa la vie et l’on donna des soins.
Le malheureux pays de la Vendée n’est qu’un tas de cendres : plus de trente villes, six à sept cents bourgs et plus de quarante mille métairies ont été la proie des flammes…
Hommes, femmes, enfants, et même les animaux n’ont pu se soustraire à ces forcenés !
Gesté, Montfaucon, la Fougereuse, la Jumelière, Jallais, la Poitevinière, le Chapelle-Rousselin, le Pin en Mauges et mille autres endroits ont été le théâtre de massacres de femmes, égorgées éparses ça et là… , des enfants expirant à côté de leurs mères, ou à leurs mamelles…, beaucoup de ces infortunées ont été accouchées à la baïonnettes…
Ces tableaux sont affreux, mais ils sont vrais… ; leur souvenir ne pourra jamais s’effacer… Nous avons eu la force de pardonner, notre religion nous faisant un devoir de pas rendre le mal pour le mal. Nous nous souvenions aussi que c’était des Français, si les républicains l’avaient oublié…”
Extrait des mémoires de Bertrand Poirier de Beauvais. Commandant général de l’artillerie des armées de la Vendée.
C’est de ces inhumaines exactions méthodiquement décidées à Paris, par les élites maçonniques putrides de la Convention (et dont s’inspireront plus tard tous les totalitarismes du XXème siècle) qu’est née leur raie-publique prétendument française, là où la monarchie avait paisiblement vu le jour dans le baptistère sacré de la cathédrale de Reims 1296 ans auparavant.
Le 19 mars 2014, Manuel Carlos Valls Galfetti, immigré catalan fraichement « naturalisé français » en 1982, déclarait lors d’un discours au Trocadéro prononcé à plat-ventre devant un parterre sali par la calotte, « les juifs de France sont plus que jamais à l’avant-garde de la république et de nos valeurs ». Ce genre de propos rances, nauséabonds, moisis ont le mérite d’être clairs : nous autres Français sommes, par voie de conséquence, l’arrière-garde de cette république.
Merci Manu mais, pour clarifier les choses, nous ajouterons à ton seau de vomi anti-français que, non contents d’être l’arrière-garde de ta raie-publique, nous en sommes avant tout et surtout les ennemis ouverts, déclarés et assumés.
Oui Manu, ta république de criminels qui, 220 ans après les massacres de Vendée, finance, arme, entraine et soutient des groupes terroristes islamiques de tout poil en Irak et en Syrie avec les conséquences désastreuses et tragiques que l’on connait, est à dix mille lieus de nos cœurs.
Oui Manu, notre cœur bat pour la France tandis que notre anus chie sur ta république et ta démocratie.
“…Tous les pays dont je viens de parler, renfermés dans l’enceinte que je trace, formaient donc par leur masse ce que l’on nommait improprement mais communément la Vendée, en parlant de cette guerre.
Tout ce qui se trouve en bas Poitou et dans l’Anjou est appelé en majeur partie : Bocage, et en effet est très fourré, principalement ce qui est dans la première de ces provinces.
Le Loroux est non loin des bords de la Loire, en Bretagne, et sur les confins de l’Anjou. Il est également très couvert, mais ce qui avoisine la rivière l’est un peu moins.
Le Bocage et le Loroux sont très fertiles et abondants en toutes choses nécessaires à la vie ; ce qui était sans doute une des causes de leur immense population, laquelle a moins été diminuée par la guerre que par les exactions et les massacres commis sous le commandement criminel du républicain Turreau.
Tout ce qui approchait la mer, et commandé par Charette et autres divisionnaires, tous égaux entre eux, formait ce que nous appelions dans ce temps : l’armée du Pays bas ; ce pays est pauvre, n’étant en beaucoup d’endroits que des Landes. Les terrains qui sont cultivés présentent un fourré bien utile à la guerre de partisans, mais infiniment moins propice que dans la partie de la Vendée dite le Bocage, sur laquelle cependant ces terrains ont un avantage, en ce que chaque champ se trouve séparé d’un autre par un fossé, et que la jetée est si haute, qu’elle forme une espèce de chemin couvert.”
Extrait des mémoires de Bertrand poirier de Beauvais. Commandant général de l’artillerie des armées de la Vendée.
Bernard de Clairvaux fut canonisé en 1174. Sa fête est le 20 août dans l’Église catholique.
Né au château de Fontaine-les-Dijon, Bernard devient moine dans l’abbaye cistercienne de Cîteaux en 1113, petit village au sud de Dijon. Il fonde en 1115 l’abbaye de Clairvaux, au nord de Dijon, dans l’Aube, et en est le premier abbé. Sous sa direction, l’abbaye de Clairvaux se développe considérablement et devient l’abbaye la plus éminente de l’ordre cistercien, essaimant elle-même rapidement en cent soixante monastères.
En 1146, à la demande du pape Eugène III, Bernard commence à prêcher pour la deuxième croisade. Son sermon, prononcé à Vézelay, déchaîne l’enthousiasme en France. Il parcourt la Lorraine, les Flandres, la Rhénanie et participe activement à la formation des armées dans le nord de la France, dans les Flandres et en Allemagne. Louis VII, roi de France, est convaincu et se joint à la croisade. L’échec de la croisade est une grande déception pour Bernard.
Il meurt à l’abbaye de Clairvaux le 20 août 1153. Il a été canonisé en 1174. Sa fête est le 20 août dans l’Église catholique.
Comme l’attestent les plans, gravures, tableaux, esquisses, représentations, cartes et autres vues de Paris, le Donjon du Temple était un élément architectural constant du paysage et du ciel de la capitale jusqu’en 1811, date à laquelle il fut intégralement détruit.
Cet imposant donjon fut édifié sous le règne de Saint Louis vers 1240. Il était la marque de la puissance et de l’autorité des chevaliers de l’Ordre du Temple. Son caractère inexpugnable garantissait bien sûr la sûreté des biens et des chartes, mais jouait également le rôle symbolique de rappel des hommages et redevances dus à la seigneurie du Temple.
Trop abrutis par Netflix, décultivés par desperate housewives, décérébrés par facebook et déracinés par leur république de métèques, les répugnants salopards d’électeurs socialistes bobos qui frelatent aujourd’hui ce quartier de Paris ignorent unanimement que, là-même où ils profanent le bitume de leur bêtise crasse et de leurs Stan Smith très pédés, se dressait jadis une tour haute de 40 mètres (entre l’actuelle mairie des pédés socialos du 3e arrondissement et le square du Temple). Intégralement construit avec des pierres de calcaire extraites des carrières de Mont-Souris et du faubourg Saint-Jacques, le donjon principal était flanqué de quatre tourelles et l’ensemble était entouré d’un fossé en eau. Un pont levis sécurisait l’entrée de l’édifice qui était coiffé d’une toiture en plomb.
Sous la révolution socialo prétendument « française », le donjon du Temple fut converti en prison. Et c’est d’ailleurs ainsi que le Temple restera dans les mémoires comme le lieu où furent emprisonnés Louis XVI et toute la famille royale en 1792 avant que la tyrannie socialo-républicaine ne mette à exécution le plan d’assassinat du Roi et de la Reine prémédité près de 20 ans auparavant dans les loges maçonniques de Bavière par Weishaupt et ses illuminatis dégénérés. Et c’est toujours dans ce même donjon du Temple que le petit Louis XVII, avant d’y rendre son dernier souffle, subit les pires traitements infligés par un « patriote » : le juif Simon (prétendument cordonnier de son état).
De l’enclos du Temple, qui pendant sept siècles s’étendit sur plus de 6 hectares, et de l’ensemble des bâtiments qui le constitua, il ne reste plus une pierre. Église, donjon, cloîtres, édifices conventuels, hôtels, palais, parcs et jardins, leur révolution socialo dite « française » et le XIXe siècle ont tout englouti ; hormis le nom, seul trace désormais d’une histoire dont la trame est pourtant si intimement liée à notre roman national.
C’est d’abord Thibaut Ier le Tricheur, comte de Blois, qui au début du Xe siècle établit à cet emplacement une puissante forteresses destinée à faire face aux incursions vikings. Puis, vers 1180, Thibault V, comte de Blois lui aussi, fait édifier l’imposant donjon cylindrique. C’est le plus vieux bâtiment de l’ensemble du château visible aujourd’hui.
Au XVe siècle, Charles VII fait don du château de Chateaudun à Jehan de Dunois. Celui-ci entreprend, vers 1450, l’édification de la Sainte-Chapelle et du corps de logis de style gothique.
Puis le château passe aux mains des ducs de Longueville qui édifient l’aile de style Renaissance. À la fin du XVIIe siècle, après l’extinction de la famille Longueville, le château de Chateaudun revient aux ducs de Luynes avant d’être abandonné au XVIIIe siècle.
Saccagé sous la révolution dite « française » puis endommagé par les Prussiens en 1870, le chateau de Chateaudun est finalement acquis en 1938 par l’État qui entame sa restauration.
Le château de Châteaudun, situé dans l’Orléanais, est souvent désigné comme le premier des châteaux de la Loire pour le voyageur venant de Paris. D’une ampleur spectaculaire, surplombant le Loir a plus de 60 mètres, le château aligne une rare succession d’éléments d’architecture médiévale, gothique et Renaissance, dont 2 escaliers à loggias donnant sur la cour. L’intérieur est admirablement conservé et présente une importante collection de tapisseries.
Clémence Isaure. D’après la statue signée Auguste Préault de la série Reines de France et Femmes Illustres, Jardin du Luxembourg, Paris 6ème.
Clémence Isaure est une femme illustre, à qui la légende attribue la fondation ou la restauration (on ne sait pas très bien) des jeux Floraux de Toulouse. Les débuts des Jeux floraux, en 1323, sont connus depuis longtemps. Leur histoire repose sur des documents dont l’authenticité est au-dessus de tout soupçon, et le nom de Clémence Isaure n’apparaît pas dans ces documents. Au commencement du XVIe siècle, les souvenirs historiques relatifs aux Jeux floraux s’étaient singulièrement affaiblis à Toulouse.
Depuis près de deux siècles, les poètes couronnés célébraient la sainte Vierge – thème que l’usage avait rendu peu à peu obligatoire – en s’ingéniant à trouver des qualificatifs nouveaux pour l’objet de leur culte. On pourrait, en parcourant les vers de l’école toulousaine du XIVe et du XVe siècles, qui nous ont été conservés, y recueillir les éléments de véritables litanies poétiques de la Vierge. Au XVe siècle, on célèbre particulièrement la clémence de la mère de Jésus, et, en 1471, un poète en arrive à invoquer la Vierge elle-même sous le nom de Confort del monte Clemensa (soutien du monde et Clémence).
De là, peu à peu l’idée fausse que cette Clémence, dont le nom planait sans cesse sur l’institution des Jeux floraux, devait être une femme ayant réellement existé et porté le nom de Clémence ; de là ensuite, pour expliquer l’espèce de culte qu’on lui rendait, la supposition que cette dame Clémence avait fondé ou doté l’institution poétique chère à Toulouse.