Marie-Antoinette (2 novembre 1755 – 16 octobre 1793)

Marie-Antoinette
D’après le monument funéraire à la mémoire de Louis XVI et Marie-Antoinette, basilique Saint-Denis. Feutre noir sur papier.

« C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois ; je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien ; j’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n’existais que pour eux, et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J’ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre, je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra, recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins.

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Adieu, adieu ! Je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot,et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution de leurs devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuel en fera le bonheur ; (…) qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union, qu’ils prennent exemple de nous : combien dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille.

Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément, qu’il ne cherche jamais à venger notre mort.

Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs.

Mon Dieu ayez pitié de moi ! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, Adieu ! »

Extrait de la lettre écrite par Marie-Antoinette à la sœur de Louis XVI dans son cachot de la Conciergerie juste après l’annonce de sa condamnation.

Louis XVI (23 août 1754 – 21 janvier 1793)

Louis XVI
Hommage au roi Louis XVI. Assassiné par la raie-publique prétendument française le 21 janvier 1793. D’après le monument funéraire de Louis XVI et Marie-Antoinette à la basilique Saint-Denis. Feutre noir sur papier.

« Je meurs innocent de tous les crimes dont on m’accuse. Je pardonne à ceux qui sont coupables de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France. » Louis XVI.

« Par la décapitation du roi Louis XVI, c’est ainsi un édifice millénaire qui s’est effondré – celui de l’ancienne civilisation chrétienne constantinienne, en une onde de choc qui s’est propagée de pays en pays en renversant partout les monarchies et affaiblissant les Eglises. Les avancées de la civilisation, désormais coupées de leur garantie spirituelle, doivent alors se payer par des crises sociales, politiques et économiques, et des guerres d’extermination d’une ampleur sans précédent. Notamment, l’esprit de la révolution dite « française » se divisa bientôt en principes politiques et idéologiques contradictoires, cherchant réciproquement à s’exterminer et à se vaincre, pour finalement aboutir au monde contemporain, qui coïncide précisément avec celui imaginé par certains rêveurs du XVIII ème siècle : un conglomérat de républiques laïques prétendument parvenues à la « fin de l’histoire », une civilisation technicienne tout entière vouée à l’exploitation du monde matériel, mais à laquelle manquent pourtant la chaleur de la vie et le souffle de l’esprit. » Extrait du Livre Noir de la Révolution Française.

Pour que vive la France, Vive le Roi ! A bas la raie-publique !

 

 

Jacques Bainville (1879 – 1936)

Jacques Bainville
Portrait de Jacques Bainville. Feutre noir sur papier.

Historien et journaliste visionnaire doté d’une immense curiosité intellectuelle, Jacques Bainville est très vite séduit par le maître de Martigues, Charles Maurras, champion de la cause monarchiste.

Jusqu’à son dernier souffle, Bainville accompagne le mouvement monarchiste et écrit régulièrement dans son journal, L’Action française, partageant pendant plus de vingt ans son bureau avec le grand Léon Daudet, fils d’Alphonse Daudet. Bainville y développe des vues prophétiques sur l’Europe dont la justesse et la pertinence laissent, aujourd’hui encore, pantois.

Ainsi, Bainville démontre avec finesse et brio que les clauses politiques du traité de Versailles contiennent les germes d’un autre conflit et résume la paix de Versailles dans une formule cinglante et juste : « Une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur et trop dure pour ce qu’elle a de doux ». En d’autres termes, Bainville fut le premier à voir pointer la seconde guerre mondiale et ce dès 1919.

Observateur clairvoyant et lucide de son temps, Bainville eut mérité de faire partie des grands auteurs toujours lus. Styliste élégant, ses meilleurs extraits mériteraient de figurer au programme des cours de Français ou d’Histoire. Il n’en est malheureusement rien car la raie-publique, préférant le mensonge et la manipulation à la vérité, use encore et toujours de son arme totalitaire la plus vile, la plus inique et la plus fourbe : la diabolisation.

Ainsi, la lecture des œuvres de Jacques Bainville est aujourd’hui limitée, statistiquement parlant, à une infime partie de la population. La diabolisation et le mensonge à la sauce républicaine sont des armes redoutables pour maintenir la population dans l’ignorance, dans la bêtise et donc dans la dictature du consumérisme, de la vile jouissance, de l’irréflexion et de la précipitation obligatoire. L’égalité pour tous dans la bassesse, le nivellement par le bas des masses, est une terrible réalité républicaine. L’homme dont l’intelligence ne sert pas est mûr pour l’esclavage. CQFD.

Léon Daudet (16 novembre 1867 – 30 juin 1942)

leon-daudet
Vive Léon Daudet ma mère ! Vive Léon daudet ! Il pend les tueurs au collet ! Vive Léon daudet !

« La démocratie, c’est la Révolution couchée, et qui fait ses besoins dans ses draps. »

« Le régime démocratique n’est, au moyen du suffrage universel, qu’une vaste machine à fabriquer des salopiots, et ce salopiot, à peine usé et démonétisé, un autre lui succède, qui fera demain, à peine dessalé, la même chose que lui. »

« Le suffrage universel est stupide. Il n’a ni yeux, ni oreilles, ni odorat, ni même toucher. Il n’a qu’un ventre, que des appétits, que des besoins immédiats et sommaires. »

« Qui n’a pas été député ne saurait se faire une idée du vide humain. »

« Les seules ententes internationales possibles sont des ententes gastronomiques. »

« Lyon est une ville arrosée par trois grands fleuves : le Rhône, la Saône et le Beaujolais. »

« La mort sans l’Eglise est sans grandeur. Elle a l’air un peu d’une formalité administrative, d’une opération d’arithmétique physiologique, d’une soustraction charnelle : un tel y était. Il n’y est plus. Ca fait moins un. A qui le tour ? »

 « Le dépotoir de la IIIè République. »

« La République a tué mon fils, moi je tuerai la République. »

« Je suis tellement réactionnaire que j’en perds parfois le souffle ! »

« Sorte de lévrier hébreu, minaudant et hautain, à la parole facile et pédante. » (à propos de Léon Blum)

« Un soir glacé de novembre, je lui administrai, d’une voix de stentor, une engueulade soignée. Il m’écoutait balbutiant, effaré, clignotant, sans m’interrompre, et, quand j’eus achevé mes vociférations, il me serra la main, me remerciant de lui avoir dit la vérité, c’est-à-dire qu’il était un fourbe, un incapable et un cochon. » (à propos de Paul Painlevé)

« Large comme une table de douze couverts et rouge comme quelqu’un qui vient d’avaler de travers un drapeau. » (à propos de Léon Gambetta)

« Pauvre larve politicienne qui a l’air, physiquement et moralement, d’avoir été prise entre deux portes. » (à propos de Paul Doumer)

« C’est une tête de mort sculptée dans un calcul biliaire. » (à propos de Georges Clémenceau)

 « Il a toujours profondément méprisé la nature humaine, en raison même de l’échantillon que lui renvoyait son miroir. » (à propos de Georges Clémenceau)

« Il avait le goût du déshonneur, de la déchéance et de la mort de son prochain, comme d’autres aiment le vin et les jolies filles. » (à propos d’Emile Zola)

« Il émane de lui une odeur qui me plaît : une odeur de fin de régime. » (à propos d’Aristide Briand)

Florilège de citations de Léon Daudet, écrivain, journaliste et homme politique français. Fils du célèbre écrivain Alphonse Daudet, Léon Daudet, nationaliste républicain converti au monarchisme, est une des personnalités charismatiques de l’Action Française, il fut député de la Seine de 1919 à 1924. Il a laissé à la postérité une œuvre littéraire parmi les plus prolifiques du XXème siècle.

 

 

 

 

 

Maurice Barrès (19 août 1862 – 4 décembre 1923)

Maurice Barrès
Portrait de Maurice Barrès.

– Comme Henri fut raisonnable de ne pas céder à Bouteiller qui voulait le faire entrer à Saint-Cyr ! s’écria Sturel.

Par ce mot, il commença la conquête de Mme Gallant qui, sur un renseignement de son petit-fils, le croyait irréligieux. Ce soir-là, envahi par une paix profonde, Sturel comprenait les harmonies de cette prairie, de ce ciel doux, de ces paysans, de son ami, de cette aïeule attentive à surveiller un étranger. Il les effleurait tous d’une pensée, il recevait de chacun une impression, et il regrettait d’avoir distrait sa mère de leur milieu naturel pour se perdre avec elle dans le tumulte aride de Paris. S’il avait pu, dans cette minute, rendre intelligible son état, Mme Gallant de Saint-Phlin se fût écriée : « Mais voilà ce que j’appelle la religion ! »

– Ce qu’il y a de puissant ici disait Sturel, c’est que l’on sent les siècles, la continuité de volonté qu’il a fallu pour créer ce paysage. Il est fait de cette vieille maison, belle parce que ses greniers, ses écuries, sa ferme sont parfaitement appropriés ; de cette prairie où paissent ces vaches ; de ces fleurs dans le verger où bourdonnent les abeilles ; de la marche lasse et satisfaite des serviteurs qui reviennent des champs ; le silence qui l’enveloppe éveille des idées de contentement et de repos, non d’isolement et de crainte ; mais surtout, c’est un domaine patrimonial : on y jouit, comme d’une beauté sensible, des habitudes accumulées.

– Ah ! s’écria Saint-Phlin, j’attendais de toi cette remarque. Des habitudes accumulées ! Comprends-tu maintenant que je ne puisse pas vivre à Paris ?

– Monsieur Sturel, ce grand garçon refuse de se marier ! Ah ! Si vous vouliez le convaincre !

Saint-Phlin embrassa le front de sa grand’mère et lui affirma qu’elle devait rentrer à cause de la fraicheur. Tout au plaisir de tenir chez soi son ami, il ne pouvait pas rester en place. Mme Gallant, à la manière lorraine, mêlait des railleries à son admiration pour cette surabondance de vie.

Extrait de L’Appel au Soldat de Maurice Barrès, 1900.

Henri de la Rochejaquelein (30 août 1772 – 28 janvier 1794)

Henri de la Rochejaquelein
Portrait d’Henri de la Rochejaquelein. D’après un tableau de Pierre-Narcisse Guérin.

« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. » Henri de la Rochejaquelein haranguant sa troupe de paysans venus le quérir pour chef, mars 1793.

« Henri de La Rochejaquelein avait alors vingt ans. C’était un jeune homme assez timide, et qui avait peu vécu dans le monde ; ses manières et son langage laconique étaient remarquables par la simplicité et le naturel; il avait une physionomie douce et noble; ses yeux, malgré son air timide, paraissaient vifs et animés ; depuis, son regard devint fier et ardent. Il avait une taille élevée et svelte, des cheveux blonds, un visage un peu allongé, et une tournure plutôt anglaise que française. Il excellait dans tous les exercices du corps, surtout à monter à cheval. Henri de La Rochejaquelein était chef des paroisses qui sont autour de Châtillon. Il avait un courage ardent et téméraire, qui le faisait surnommer l’Intrépide. Dans les combats, il avait le coup d’œil juste, et prenait des résolutions promptes et habiles. Il inspirait beaucoup d’ardeur et d’assurance aux soldats. On lui reprochait de s’exposer sans aucune nécessité, de se laisser emporter trop loin, d’aller faire le coup de sabre avec les ennemis. Dans les déroutes des républicains, il les poursuivait sans aucune prudence personnelle. On l’exhortait aussi à s’occuper davantage des discussions du conseil de guerre. En effet, il les trouvait souvent oiseuses et inutiles; et après avoir dit son avis, il lui arrivait parfois de s’endormir; mais il répondait à tous les reproches: « Pourquoi veut-on que je sois un général ? Je ne veux être qu’un hussard, pour avoir le plaisir de me battre. » Malgré ce goût pour les combats, il était cependant rempli de douceur et d’humanité. Le combat finit, nul n’avait plus d’égards et de pitié pour les vaincus. Souvent en faisant un prisonnier, il lui offrait auparavant de se battre en corps à corps avec lui. » Extrait des mémoires de Victoire de Donissan de la Rochejaquelein.

« Henri de La Rochejaquelein était d’une valeur brillante et conduisait très bien une action. » Général Kléber, Mémoires Politiques et Militaires.

Louis de Frotté (1766 – 1800)

Portrait de Louis de Frotté
Portrait de Louis de Frotté, chouan normand. d’après une peinture de Louise Bouteiller (1822).

« Avec mes lieutenants, je m’étais réfugié à la gentilhommière La Guyonnière, une demeure fortifiée du XVI ème siècle, cachée par un vallon et agrémentée d’un étang, située dans la paroisse de Vassy, près de la forêt de Saint-des-Bois dont les frondaisons épaisses nous protégeaient des maux de ces monstres tricolores.

Au mois de juin, j’appris avec stupeur la mort du petit Louis XVII que j’avais rêvé d’arracher à sa geôle du Temple.

Immense fut ma douleur, lorsque je sus qu’on avait laissé cet enfant mourir et qu’on l’avait, sans doute, empoisonné. J’étais affligé de savoir qu’on avait traité comme un pestiféré le fils de Louis XVI, qui avait rendu l’âme le lundi 8 juin 1795.

Alors là, madame, mademoiselle, monsieur, je sus que la guerre n’aurait de fin que lorsque mes ennemis m’auraient tué. Ceux-ci devaient savoir u’ils ne viendraient à bout de l’impitoyable combat que j’allais leur livrer qu’avec ma mort. Oh oui, je le jurais sur mon roi. Jusqu’à la mort de Louis XVII, il y avait certes eu des troubles ponctuels. Mais là, je conclus que la raie-publique venait de déclarer la reprises des hostilités.

[…] Je vous assure que le commencement de la guerre fut d’une étonnante facilité. Nous nous emparâmes des pays cotentinois et bocains. Nous entrâmes dans Courson, Clinchamps-la-Rivière, Saint-Christophe de Cheaulieu, Maugois, Saint-Pois et Vengeons.

Quelle joie de me rappeler que nous pûmes piller les arsenaux de la Haye-Pesnel, de Gravay et de Hambie ! Quel plaisir de me souvenir que le 19 juin, monsieur du Rosel s’empara de Saint-Sever !

Nos troupes étaient organisées, soudées et bien administrées, et effrayaient le procureur syndic de Coutances. Certes, nous vivions un drame. Car quand je me battais, je ne pouvais pas oublier l’enfant martyr, mort au Temple dans d’atroces conditions, indignes de ceux qui prônaient la liberté.

Et je me disais qu’en combattant cette infamies des bleus, nous vengions sa mort. Oui, je vengeais la mort de mon roi Louis XVI, de ma reine Marie-Antoinette et de mon petit roi Louis XVII, et cela ne se terminerait qu’avec mon dernier souffle, oh oui, mon Dieu, oh oui, mon roi, je me le jurais, question d’honneur. »

Extrait de Ma vie pour le roi ! Louis de Frotté, chouan normand d’Eric Leclercq.

 

François-Athanase Charette de la Contrie (2 mai 1763 – 29 mars 1796)

François Athanase Charette de la Contrie
« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. » François-Athanase Charette de la Contrie. D’après un tableau d’Alfred de Chasteigner, 1819.

Dès l’âge de 14 ans, François-Athanase Charette de la Contrie intègre la Marine Royale au sein de laquelle il effectue une brillante carrière. Il sert sous le comte de La Motte-Picquet et l’amiral comte de Guichen. A 24 ans, il accède au grade de lieutenant de vaisseau. Charette sillonne les mers du globe et compte de nombreuses campagnes à son actif en Amérique, en mer du Nord, en Russie, en Méditerranée où il se bat contre les barbaresques.

Lorsqu’éclate la révolution dite « française », François-Athanase Charette de la Contrie émigre à Coblence mais ne tarde pas à revenir en France pour prendre part à la défense de la famille royale lors de l’attaque du palais des Tuileries (10 août 1792). Charette parvient à échapper in extremis au massacre qui ponctua ce triste événement.

Jusqu’à ce jour de mars 1793 où une troupe de paysans, fraichement entrés en dissidence contre la tyrannie républicaine, vient le quérir à son manoir de Fonteclause. Charette accepte de se mettre à la tête des paysans insurgés du Marais Breton et part en résistance contre un régime terroriste venu agresser leur liberté de conscience, doubler leurs impôts, rétablir les milices, déporter les bons prêtres, multiplier les tyrans…

Le 23 mars 1796, après 3 années d’héroïque résistance contre l’occupation républicaine, Charette, fidèle envers et contre tout à une cause : la France, la Foi, le Roi, est capturé par les républicains dans les bois de la Chabotterie. Il est fusillé six jours plus tard à Nantes, sur la place Viarme. Une croix, située à l’angle de la place Viarme et de la rue Félibien commémore cette exécution.

Dans les débuts de l’insurrection vendéenne, lorsqu’il reprit la ville de Pornic à la tête d’une poignée de paysans armés de faux et de fourches, François-Athanase Charette de la Contrie fit broder son écharpe d’une devise en lettres d’or : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. »

Camarade, si tu passes à Nantes, passe rendre hommage à la mémoire de cet intrépide héros de la France Eternelle, il le mérite bien.

 

Jean-Baptiste Joly (1750 – 1796)

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Pour Dieu, pour la France et pour le Roi !

Général vendéen intrépide et indépendant, Jean-Baptiste Joly combattit la république en Bas Poitou. Lors de la Virée de Galerne, il demeura en Vendée aux côté du général Charette et combattit dans les environs de Challans. En 1794, il lutta contre les colonnes infernales, instruments génocidaires et d’extermination au service du régime républicain pour éliminer méthodiquement dissidents et opposants et dont nous connaissons malheureusement les tristes forfaitures sur les innocentes populations du bocage vendéen.

Confondu avec un espion par les hommes de Stofflet, il fut tué en 1796 dans une fusillade près de Saint-Laurent-sur-Sèvre.

« M. Joly était sans contredit le plus brave de l’armée ; quoique d’un âge déjà avancé, sa vigueur et sa légèreté égalaient son courage ; à l’affaire des Quatre-Chemins au mois de décembre, il poursuivait seul trois républicains qui lui présentant successivement le bout de leur fusil, l’empêchaient de pouvoir atteindre aucun d’eux. Il prit bientôt son parti, poussa son cheval sur le plus voisin ; celui-ci le blessa légèrement, les autres prirent la fuite, il les terrassa tous les trois. M. Joly était des environs de Bordeaux ; il était venu demeurer à Palluau où il exerçait la chirurgie, l’horlogerie et d’autres petits talents. Il fut un des premiers chefs choisis par les paysans, lors de l’insurrection ; il prit dès lors le titre de Général et exerça son autorité avec un despotisme cruel. Il brûla plusieurs maisons de patriotes aux environs des Sables, il fit payer des rançons à plusieurs autres qui voulurent s’exempter d’un pareil traitement ; il enleva à ses soldats le butin qu’ils avaient pris au combat et se l’appropria en entier ; il tua différentes fois ceux qui ne marchaient pas assez vite au feu ; il brûla la cervelle à un excellent canonnier qui refusait de reconnaître son autorité et de suivre ses ordres sous prétexte qu’il était de l’armée Charette. Il détestait la noblesse, il chercha querelle à M. Charette et tâcha plusieurs fois de l’engager à une affaire particulière ; il le traitait souvent de lâche en présence de ses soldats, mais malgré sa brutalité et les vexations qu’il faisait éprouver, les soldats l’aimaient à cause de sa bravoure et son armée qui se battait bien sous ses ordres n’a jamais valu grand’chose sous les différents chefs qui lui ont succédé. On a dit que ses rapines lui avaient acquis une grande fortune qui se trouva entre les mains de sa femme lors de son arrestation, que Launay s’était emparé de son or, et l’avait fait fusiller pour dérober la connaissance d’une pareille rencontre. La manière splendide avec laquelle Launay vécut depuis dans sa division ne donne que trop d’autorité à de pareil bruits. »

– Pierre-Suzanne Lucas de la Championnière

Charles Melchior Artus de Bonchamps (1760-1793)

Charles de Bonchamps
Charles de Bonchamps, prise de Thouars, 5 mai 1793.

« Charles de Bonchamps n’est guère connu du grand public que comme le sauveur des prisonniers républicains de Saint-Florent-le-Vieil, et ce trait d’humanité a beaucoup trop relégué dans l’ombre ses mérites militaires et politiques.

Nul n’a eu un rôle plus important dans la guerre de Vendée. « La perte de Bonchamps vaut une victoire pour nous » écrivaient au lendemain de sa mort les représentants en mission. Plusieurs épisodes montrent que cette appréciation n’a rien d’exagérée.

La division de Charles de Bonchamps participe à toutes les grandes victoire, à Thouars, Saumur, Torfou, où les insurgés triomphent. Mais elle ne prend part ni à la première attaque de Fontenay-le-Comte, ni aux combats du Bois-aux-Chèvres, ni aux deux batailles de Luçon, où les Vendéens sont vaincus.

Bonchamps n’est pas seulement un excellent tacticien ; il a un but précis de plans de campagne. Ses projets de propager la contre-révolution en Bretagne et d’unir tous les mouvements contre-révolutionnaires de l’Ouest, aurait pu changer le cours de l’Histoire… »

Extrait de Bonchamps et l’Insurrection Vendéenne de René Blachez.