Madame de Pompadour (1721 – 1764)

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« Madame Jeanne Antoinette Poisson, Marquise de Pompadour. »

Baptisée en l’église Saint Eustache Jeanne-Antoinette Poisson, fille de François Poisson, écuyer de son altesse royale Monseigneur le duc d’Orléans, Madame de Pompadour est en réalité une femme issue de la petite bourgeoisie française et donc de basse extraction mais deviendra pourtant une favorite du roi Louis XV.

C’est au cours du mariage du dauphin Louis-Ferdinand avec l’infante Marie-Thérèse d’Espagne que Louis XV et Jeanne-Antoinette se rencontrent. À partir de là ils deviennent presque inséparables. Jeanne-Antoinette devient une visiteuse régulière et Louis XV ne tarde pas à l’installer au château de Versailles, dans un appartement situé juste au dessus du sien, le tout relié par un escalier secret !

Mais la Pompadour est sujette à des troubles gynécologiques qui l’amènent à multiplier les jeux érotiques et aphrodisiaques mais qui se révèleront inefficaces contre ses problèmes de frigidité.

Ne pouvant contenter les désirs de Louis XV, la Pompadour craignait d’être supplantée par une rivale. Elle fournit alors au Roi de France de jeunes et nouvelles maîtresses mettant ainsi en place un véritable réseau de prostitution au sein même du château de Versailles.

En 1753, louis XV lui fait cadeau de l’hôtel d’Évreux en guise de résidence parisienne. Il s’agit en fait de l’actuel palais de l’Élysée aujourd’hui usurpé tantôt par un nain hongrois voleur et menteur, tantôt par un cloporte à lunette tout aussi voleur et tout aussi menteur que le premier.

Soutien indéfectible de Voltaire, l’abominable escroc à la philosophie, et de Diderot, l’agitateur-provocateur professionnel, la Pompadour est aussi celle qui, dans l’intérêt de l’ennemi héréditaire anglais, fit la promotion du baratin encyclopédique libéral-libertaire au sein même de la cour royale pour finir d’endormir le débonnaire Louis XV et son aristocratie devenue peu à peu décadente, franc-maçonnée, pervertie et détournée de ses fonctions naturelles. Il faut bien dire que Louis XV n’était pas Saint Louis, Philippe le Bel ou Louis XI. Le malheureux ne vit rien venir, là où pourtant, quelques cols tranchés auraient suffi à ramener l’Équilibre, l’Harmonie, l’Ordre et l’Autorité en bien peu de temps.

Cette campagne calomnieuse et déstructurante à l’endroit même de la morale, de la catholicité et des traditions se poursuit encore aujourd’hui avec le concours d’un appareil politico-médiatique nauséabond car profondément anti-France et que tout bon français éclairé a cessé d’écouter depuis bien longtemps.

Le Royal Louis

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« Mon cher Choiseul, vous êtes aussi fou que vos prédécesseurs : ils m’ont tous dit qu’ils voulaient une marine ; il n’y aura jamais en France d’autres marines que celle du peintre Vernet. »

Le Royal Louis est un vaisseau de ligne de premier rang qui servit dans la Marine Royale Française sous le règne de Louis XV.

Louis XV ne faisait pas son métier de Roi, c’était le désordre et le gaspillage, un petit peu comme aujourd’hui en Hollandie. Quand il n’était pas parti à la chasse, on avait coutume de dire : « le Roi ne fait rien aujourd’hui. » Louis XV, contrairement à son successeur Louis XVI, se désintéressait de la Marine.

Malgré cela, de nombreux vaisseaux virent le jour et prirent la mer sous le règne de Louis XV mais pas assez pour égaler l’hégémonie maritime anglaise. Beaucoup de ces vaisseaux furent construits dans les chantiers navals de Brest. Le Royal Louis était de ceux-là. Construit sous la houlette de l’ingénieur Jacques-Luc Coulomb, sa mise en chantier démarra en juin 1758 et le Royal Louis fut lancé au mois de mai de l’année suivante.

Percé de 16 sabords, ce gigantesque trois mâts de 170 pieds de long pouvait embarquer 116 canons.

La poupe et la proue furent ornées de sculptures monumentales, œuvres que l’on doit à l’artiste Caffieri, illustre maître sculpteur dont la famille a largement contribué à l’évolution de la décoration navale.

Étienne François de Choiseul (1719 – 1785)

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« Les hommes ont été sont et seront menés par les événements. » (Duc de Choiseul)

Étienne François, comte de Stainville puis duc de Choiseul est né à Nancy, Lorraine, en 1719. Il fut d’abord ambassadeur avant de devenir secrétaire d’État du roi Louis XV.

Étienne François de Choiseul est souvent considéré comme le véritable « vice roi de France » sous le règne de Louis XV tant il était préoccupé par la modernisation de l’État. Il est perçu comme la quintessence de l’homme d’État dans son génie autant que dans ses chimères. À tel point qu’il fut souvent désigné comme une réincarnation du duc de Guise (lui aussi Lorrain) tant son panache et son éclat provoquaient haines et jalousies.

Sur le plan intérieur, Choiseul travaille au redressement politique, économique et militaire de la France avec un succès incontestable. Quant à sa politique étrangère, elle est mise systématiquement au service des intérêts économiques de la France. Soit le strict inverse de la politique menée par l’actuel gouvernement métèque et étranger qui occupe la France d’aujourd’hui et qui vient de ratifier, sans que personne ne s’en émeuve, le traité transatlantique, soumettant encore un peu plus la France à l’insupportable hégémonie de l’ennemi américain.

Mais bon nombre de membres du gouvernement de Louis XV, jaloux du talent de Choiseul, travaillèrent à s’en débarrasser et à l’évincer de ses fonctions. Par ailleurs, Choiseul déplaisait fortement à Madame du Barry, la favorite du roi Louis XV, ce qui n’arrangeait pas les choses. À partir de 1770, Choiseul fut mis au ban du gouvernement et entra petit à petit en disgrâce avec Louis XV qui conserva, malgré tout, une haute opinion du ministre.

Étienne François de Choiseul finit par recevoir l’ordre de se retirer définitivement dans son château de Chanteloup, près d’Amboise, Touraine. Il y rendit son âme à Dieu en 1785 après avoir fait édifier une magnifique pagode encore visible aujourd’hui.

Potier gaulois (vers 80 av. J.C.)

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De la terre cuite poreuse. Pays Arverne, vers 80 av. J.C.

Le métier de potier est ancestral. En effet l’invention de la poterie date de la Préhistoire. Les plus anciens témoignages nous viennent de Chine, vers 20 000 av. J.C.

L’apparition de la poterie est intimement liée à la sédentarisation des populations et au besoin croissant de récipients destinés à la conservation des récoltes ou à la cuisson des aliments.

C’est avec de la terre cuite poreuse que l’homme réalisait des vases et récipients à usage essentiellement domestique ou culinaire.

SPQR

SPQR
Senatus Populusque Romanus

Senatus Populusque Romanus (le sénat et le peuple romain) était une devise romaine mieux connue en abrégé par le sigle SPQR. Cette devise fut d’abord adoptée comme symbole de la République Romaine, puis par tradition, elle symbolisa plus largement l’Empire Romain. Ces quatre lettres représentaient le pouvoir politique romain plus que tout autre symbole.

Aujourd’hui encore, le visiteur attentif pourra observer dans les rues de la ville de Rome que le sigle SPQR est parfois visible, inscrit à la bombe, tel un symbole inépuisable et ineffaçable du fervent patriotisme romain.

Samnite

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« Ave César. Morituri te salutant. »

Issus d’un peuple italique d’humeur belliqueuse établi dans la partie centrale montagneuse de l’Italie, les samnites formèrent une catégorie de gladiateur dans la Rome antique après avoir longtemps résisté aux légions romaines.

Le samnite était la catégorie de gladiateurs la plus nombreuse et la mieux représentée dans les arènes du monde romain.

Le samnite était muni d’un casque à large bord et d’un ample bouclier rectangulaire. Le tibia gauche du samnite était protégé par une cnémide et son bras droit par une grande cuirasse. Il était armé d’un glaive court (gladius).

Légionnaire romain (-52 av. J.C.)

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Légionnaires, quelle est votre profession ? Aou ! Aou ! Aou !

Le légionnaire est protégé par une cotte de mailles, portée sur une tunique de laine, un grand bouclier ovale et un casque à protège-joues. Ses pieds sont chaussés de robustes sandales cloutées , les caligae. Ses armes sont le glaive court et le pilum, un javelot lourd qui a une portée de 30 mètres et qui se lance lorsqu’on aperçoit le blanc des yeux de l’adversaire. Même si on n’en transperce pas l’ennemi, le pilum, en se plantant dans un bouclier, l’alourdit et rend vulnérable celui qui le porte.

En plus de ses armes, le légionnaire transporte ses impedimenta, ses bagages personnels : gourde, casserole, ration alimentaire, pansements et, pour certains, hache-pic et pelle. Ainsi, la légion peut, en cas de nécessité, devancer son charroi et progresser d’une manière autonome pendant plusieurs jours.

Saint-Barthélémy (24 août 1572)

Saint-Barthélémy
Vive le duc de Guise ma mère ! Vive le duc de Guise ! Servir la France est sa devise, vive le duc de Guise !

C’est dans les rues de Paris que s’est déroulé cet épisode des guerres de religion à la fin du XVI ème siècle. Il est la conséquence d’un enchevêtrement complexe de facteurs multiples.

La paix de Saint-Germain-en-Laye, d’abord, qui met fin à la troisième guerre de religion le 8 août 1570 mais duquel les catholiques ressortent lésés et les huguenots grandis.

Le mariage entre Henri de Navarre (protestant) et Marguerite de Valois (catholique) le 18 août 1572, vécu comme une insulte pour le petit peuple catholique de Paris.

Puis, la tentative manquée d’assassinat de l’amiral de Coligny (ardent protestant) par tir d’arquebuse et commandité par les Guise le 22 août 1572. Coligny s’en sort avec une blessure à la main mais le sentiment du travail bâclé est vif. Le 18 février 1563, le huguenot Poltrot de Méré n’avait pas manqué sa cible lorsqu’il assassina lâchement le catholique François Ier de Guise.

Coligny, ayant acquis trop d’influence sur le jeune roi Charles IX, projetait d’intervenir militairement aux Pays-Bas espagnols afin d’y créer un climat de haine et de violence à l’égard des catholiques. Il était temps d’en finir avec la machination protestante.

Le mariage du huguenot Henri de Navarre et Marguerite de Valois avait rameuté dans le Paris catholique des milliers de nobles et de bourgeois protestants venus de toute la France pour assister à l’union de leur seigneur. Leur comportement dans la capitale est tout bonnement exécrable : irrespectueux, bruyants, provocateurs, insultants, débauchés et humiliants… Paris catholique est bien bonne mais il ne fallait pas pousser. La capitale est alors au bord de la guerre civile entre les partisans des Guise et les huguenots. Paris catholique allait se mettre en colère pour de bon…

Aux vues des circonstances, le conseil royal se réunit au Louvre dans la nuit du 24 août et décida de procéder à une justice extraordinaire, mais saine, par l’élimination des chefs protestants, exceptés Henri de Navarre et le Prince de Condé.

Sous l’influence des Guise, le débonnaire Charles IX signa l’arrêté. Le commandement des opérations de maintien de l’ordre fut confié au duc de Guise et à son oncle, le duc d’Aumale.

Les nobles protestants, alors logés au sein même du Louvre, furent évacués du palais et furent méthodiquement éliminés dans la cour carré du Louvre. On comptait parmi eux : Pardaillan, Saint-Martin, Armand Clermont de Piles, Saint-Jean d’Angely, Beaudiné, Puy Viaud, Berny, Quenellec Baron du Pons.

Par la suite, les troupes de Guise traversèrent les eaux pour gagner les faubourgs de Saint-Germain-des-Prés pour éliminer le reste des nobles protestants qui y logeaient. Ceci constituait le deuxième acte de l’opération de maintien de l’ordre.

C’est vers 4h du matin que tout bascula. Le tocsin de l’église Saint-Germain l’Auxerrois réveilla le tout Paris catholique qui sortit dans les rues armés pour prêter main forte aux troupes du duc de Guise. Dans cet acte de bravoure, la corporation des bouchers de Paris s’illustra merveilleusement.

Peu de protestants parvinrent à s’échapper car Charles IX avait ordonné la fermeture complète de la ville et l’opération de maintien de l’ordre put se poursuive plusieurs jours après malgré les appels au calme lancés par Charles IX. Les maisons des protestants furent pillés et les cadavres dénudés et jetés dans la Seine.

Le cadavre de l’amiral de Coligny fut retrouvé par la foule qui l’émascula et le jeta dans la Seine où il pourrit pendant trois jours avant d’être croché au gibet de Montfaucon.

Le 26 août, Charles IX tint un lit de justice où il endossa la responsabilité des chefs de guerre protestants. Le mouvement fit tâche d’huile et se propagea dans de nombreuses villes de province comme à Rouen, Chartres, Évreux, Angers, Orléans, Amiens

À Paris, le nombre de morts (souvent exagéré) ne dépasse pas 3000 et l’événement fut même célébré par le pape Grégoire XIII qui fit chanter un Te Deum. Une médaille à l’effigie du souverain pontife fut même frappée afin de marquer l’épisode. Philippe II d’Espagne fit part de sa satisfaction en déclarant : « C’est le plus beau jour de ma vie ».

Aujourd’hui, l’histoire officielle véhicule bon nombre de mensonges et d’affabulations à l’égard de cet événement qui permit à la France de demeurer catholique. La rumeur selon laquelle Charles IX aurait tiré à l’arquebuse sur les protestants depuis un balcon du Louvre est aussi fausse que grossière. La rumeur selon laquelle l’épisode aurait été prémédité est évidemment fausse également. Il ne s’agissait que d’une réaction de défense populaire et spontanée face à un climat de terreur et de peur instauré dans Paris par la présence des protestants suite au mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois…

Marguerite de Valois dite la Reine Margot (1553 – 1615)

la Reine Margot
Répudiée de la cour, accusée de coucher avec son jeune frère François d’Alençon, cette princesse qui collectionnait les amants et les aventures d’un soir partit pour Nérac avant de vivre enfermée dans le château d’Usson. Plus tard réhabilitée à la cour, elle regagna Paris. On lui construisit un somptueux palais non loin du Pré aux Clercs et de Saint-Germains-des-Prés. Elle s’y éteignit le 27 mai 1615 vers onze heures du soir, usée par une vie de fatigue, d’angoisse et de peur.

Celle que l’on surnomme la Reine Margot n’est pas tout à fait cette femme de luxe et de volupté que l’on s’est plu à imaginer.

Fille d’une époque de fer et de sang, celle des guerres civiles, elle en endure les horreurs et la Saint-Barthélémy la marque à tout jamais. Princesse puis Reine, elle croit pouvoir jouir des atouts de son rang. Comme un prince, comme un roi, elle affiche ses amours, elle déploie le luxe ostentatoire des puissants et participe aux clans politiques : vaine liberté, vains espoirs qui la renvoient sans cesse à elle-même, à cette femme qui ne peut exister ailleurs que dans le faste de la représentation.

Car Marguerite de Valois subit jusque dans sa chair le joug de sa famille qui toujours l’utilise pour après la rejeter. Être la fille de Catherine de Médicis, être la sœur de Henri III distordent sa vie et sa destinée au point de la rendre misérable.

Contrainte d’épouser le huguenot Henri de Navarre, futur Henri IV, premier Roi Bourbon, elle ne trouve dans cette alliance qu’incompréhensions et infidélités.

Marguerite de Valois, femme de scandale et de volupté, sûrement ! Mais que de courage, voire de témérité puisque, à la fin de sa vie, la dernière des Valois, sans renoncer à cette liberté qui lui a coûté si cher, appuie et favorise la nouvelle dynastie des Bourbons.

Extrait de Marguerite de Valois de Janine Garrisson.

Mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois (18 août 1572)

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« Oui ! »

C’est le 20 juillet que Henri de Navarre, futur Henri IV, arrive à Paris avec plus de 800 gentilshommes et seigneurs protestants en vue de la célébration de son mariage avec Marguerite de Valois, plus connue par les écrits d’Alexandre Dumas sous le surnom de « Reine Margot ».

Le 18 août 1572, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, plus de 120 dames affichent leurs plus beaux atours de velours d’or et d’argent. Deux cortèges bien distincts gagnent la cathédrale : d’un côté le roi Charles IX, sa mère Catherine de Médicis, les princes de sang, la maison de Lorraine et de l’autre, Henri de Navarre, Coligny, le prince de Condé, la Rochefoucauld…

Pendant que la reine Margot écoute la messe, Henri de Navarre et les princes parpaillots se promènent dans le cloître en discutant. Une cérémonie au goût amer mais qui donnera tout de même lieu à 3 jours de banquets et de festivités pompeuses.

Le petit peuple Paris, fidèle aux valeurs du catholicisme de toujours, n’apprécie guère ce mariage. Il vit cette union avec un prince parpaillot comme une humiliation, une véritable insulte et, tourmenté et pris d’un sentiment de peur, préfère quitter les lieux…