Chevaliers du Temple en Terre Sainte. Ils arborent sur leurs étendards la croix pattée rouge octroyée par le pape en 1147.
Tout commence dans les années qui suivent la première croisade de Godefroy de Bouillon en Terre Sainte (1096-1099). Certes Jérusalem est prise par les croisés (le 15 Juillet 1099) mais la sécurité des pèlerins chrétiens en Terre Sainte n’est pas assurée et les pèlerinages sont souvent des cibles d’attaques privilégiées pour les brigands et autres mahométans mal intentionnés.
Hugues de Payns (Hugues de Payens, de la Maison des comtes de Champagne) et Geoffroy de Saint-Omer vivant sous la Règle des chanoines de saint-Augustin choisissent d’assurer la garde du défilé d’Athlit, le chemin d’accès le plus dangereux pour les pèlerins. Ce dernier deviendra plus tard le Château-Pélerin. C’est en 1118 que l’Ordre de Pauvres Chevaliers du Christ voit le jour …
Peu après, revenant près des Lieux Saints, Baudoin II, roi de Jérusalem, leur octroie une partie de son palais, à l’emplacement du Temple de Salomon. Ils deviennent alors très rapidement les Chevaliers du Temple ou Templiers du fait de cet emplacement symbolique (bâti en 961 avant Jésus-Christ, le Temple de Salomon fut détruit par les Chaldéens en 587 avant Jésus-Christ, reconstruit et définitivement détruit en 135 par l’empereur Hadrien).
Ils se font alors assister par sept autres chevaliers français : André de Montbard (neveu de Saint-Bernard), Gondemare, Godefroy, Roral, Payen de Montdésir, Geoffroy Bisol et Archambaud de Saint-Agnan. C’est avec ces neuf chevaliers animés par l’idée d’assurer la protection armée des pèlerins chrétiens en Terre Sainte que l’Ordre du Temple prend forme en 1119.
Mais c’est le 14 janvier 1128, lors du concile de Troyes, que l’Ordre du Temple sera véritablement et officiellement crée à la demande de Saint-Bernard (Bernard de Clairvaux), abbé animé par une piété catholique sans faille, pleinement engagé dans les affaires de son temps et dont la maison natale couronne encore aujourd’hui les hauteurs de Fontaine-lès-Dijon, paisible petite bourgade de l’agglomération dijonnaise (Bourgogne). L’Éloge de la Nouvelle Milice est un témoignage capital de l’importance de Saint-Bernard dans la création de l’Ordre du Temple. Il aurait lui-même écrit la Règle qui régit le fonctionnement complet de l’Ordre.
C’est seulement en 1147 que le pape octroie la croix pattée rouge aux Templiers. Auparavant, les chevaliers étaient simplement vêtus d’un manteau blanc et les sergents d’un manteau brun.
« C’était la personne du monde qui faisait le mieux les devises en français, en latin et autres langues, comme il y en a une infinité en notre maison, en des lits et des tapisseries, qu’elle a composé. » Brantôme.
Marguerite d’Angoulême est une femme de Cour, aimant les lettres, avec un esprit mystique. Elle épouse le duc d’Alençon, de qui elle est veuve après la défaite française de Pavie (1525). Elle se remarie avec Henri d’Albret en 1526, devenant ainsi reine de Navarre.
Elle protégeait notamment les poètes, même ceux qui adhéraient aux nouvelles idées. Marguerite de Navarre était également réputée à la Cour pour ses travaux de broderie.
C’est d’abord Thibaut Ier le Tricheur, comte de Blois, qui au début du Xe siècle établit à cet emplacement une puissante forteresses destinée à faire face aux incursions vikings. Puis, vers 1180, Thibault V, comte de Blois lui aussi, fait édifier l’imposant donjon cylindrique. C’est le plus vieux bâtiment de l’ensemble du château visible aujourd’hui.
Au XVe siècle, Charles VII fait don du château de Chateaudun à Jehan de Dunois. Celui-ci entreprend, vers 1450, l’édification de la Sainte-Chapelle et du corps de logis de style gothique.
Puis le château passe aux mains des ducs de Longueville qui édifient l’aile de style Renaissance. À la fin du XVIIe siècle, après l’extinction de la famille Longueville, le château de Chateaudun revient aux ducs de Luynes avant d’être abandonné au XVIIIe siècle.
Saccagé sous la révolution dite « française » puis endommagé par les Prussiens en 1870, le chateau de Chateaudun est finalement acquis en 1938 par l’État qui entame sa restauration.
Le château de Châteaudun, situé dans l’Orléanais, est souvent désigné comme le premier des châteaux de la Loire pour le voyageur venant de Paris. D’une ampleur spectaculaire, surplombant le Loir a plus de 60 mètres, le château aligne une rare succession d’éléments d’architecture médiévale, gothique et Renaissance, dont 2 escaliers à loggias donnant sur la cour. L’intérieur est admirablement conservé et présente une importante collection de tapisseries.
« La France reviendra aux traditions de Saint Louis, ou elle périra dans la honte et dans la ruine… La France est née, elle a vécu catholique et monarchique. Sa croissance et sa prospérité ont été en raison directe du degré où elle s’est rattachée à son Église et à son Roi. Toutes les fois, qu’au contraire, ses énergies se sont exercées à l’encontre de ces deux idées directrices, l’organisation nationale a été profondément, dangereusement troublée. D’où cette impérieuse conclusion, que la France ne peut cesser d’être catholique et monarchique sans cesser d’être la France ! »
Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche, reine de France. D’après un pastel réalisé par Joseph Ducreux (1769).
« Sortant de chez lui, le citoyen Joly traine les pieds. Une fin d’après-midi nuageuse tombe sur Paris en ce 16 octobre… Ou peut-être était-ce même plus tard : le 17 ou le 18, au matin. On ne saura jamais.
Le fossoyeur renâcle à venir accomplir la funèbre besogne ordonnée par la Convention. Il la facturera, dans quelques jours, à la date du 1er novembre : 15 livres 35 sols, sans compter l’achat de la bière au prix de 6 livres.
Dans le cimetière de la Madeleine, proche de la Place de la Révolution, non loin de la sépulture où le ci-devant Roi Louis XVI a été enseveli voici près de neuf mois, il découvre, abandonné, à demi dénudé et gisant dans l’herbe, la tête placée entre les jambes, le corps d’une femme : celui de la fille des Césars ! Ultime marque d’opprobre.
De mémoire d’homme, seul le tyran Créon avait osé infliger pareille déchéance posthume à Polynice, le frère d’Antigone !
Après l’acharnement dans les privations, dans les supplices et les tourments, pareille vexation était-elle encore nécessaire pour abattre la ci-devant reine de France ?
« Pire que le régicide », jugera plus tard Napoléon ! À plus de deux siècles de distance, le procès des 14, 15 et 16 octobre 1793, condamnant Marie-Antoinette à la peine de mort, n’est pas clos. On attend toujours le verdict de la justice et de l’équité. »
Extrait du chapitre VII du Livre Noir de la Révolution Française, « Je m’appelais Marie-Antoinette Lorraine d’Autriche » par Jacques Charles-Gaffiot.
Que peut-on encore attendre aujourd’hui d’un régime ouvertement anticlérical et décadent qui naquit dans les massacres et les bains de sang de leur révolution dite « française » ? Que peut-on attendre de cette funeste démocratie qui condamne le travailleur opprimé tout en protégeant l’usurpateur bourgeois et le bankster parasite ? Que peut-on encore espérer attendre de ce sinistre manège électoral qui fait se succéder des gouvernements de traitres, d’invertis et de bandits à la tête d’un bout de territoire à la dérive peu à peu dissout dans une déferlante migratoire organisée par la finance cosmopolite de concert avec les renégats de la tyrannie bureaucratique de Bruxelles ? Rien.
La seule chose que nous pouvons espérer, c’est que la Providence nous balance enfin un héros crédible pour nous aider à débarrasser la France, dans un ultime camionnage de pourriture, du désastre démocratique qui accable notre France Catholique et Royale depuis trop longtemps. Las, force est de constater que ce régime moribond est en train de pourrir par la tête, l’heure du réveil et de la libération nationale ne devrait plus tarder de sonner…
Né dans une famille d’honnêtes artisans parisiens sous le règne de Louis XIV, Louis Dominique Cartouche va devenir, autour de ses vingt ans, le plus terrible des brigands que la police du roi ait eu à redouter. Louis Dominique Cartouche et sa bande de brigands sévirent à Paris sous la régence de Philippe d’Orléans, au début du XVIIIème siècle.
Son intelligence, son sens de l’organisation, son autorité naturelle joints à une effronterie d’une cocasserie parfois irrésistible ont fait de lui une légende vivante.
Arrêté le 14 octobre 1721 et condamné à mort, suite à la dénonciation de l’un de ses comparses, il est soumis à la question mais garde alors le silence. Il meurt roué en Place de Grèce le 28 novembre 1721. Quelques jours seulement après son arrestation, une pièce de théâtre racontant ses exploits faisait salle comble.
L’Europe est une civilisation de race caucasoïde et de culture chrétienne. Clandestins hors d’Europe.
1571 : bataille de Lépante. Victoire européenne. Défaite turque. Un choc brutal, de grande ampleur pour l’époque, mais un choc bref. Cette bataille navale, en effet, ne dure que de trois à cinq heures. Mais, et c’est surtout cela qu’il faut rappeler aujourd’hui, elle s’inscrit dans une vaste épopée : celle de l’Europe, toujours divisée en factions rivales, incapable de bander toutes ses forces dans un effort unique sur le long terme. Mais en dépit des incohérences européennes, l’esprit européen, celui que nous aimerions voir se perpétuer aujourd’hui, s’est forgé dans la lutte contre les turcs, barbaresques et islamiques, qu’on le veuille ou non, les choses sont ainsi faites, nous ne les avons pas fabriquées.
Nous sommes en 1570, les Ottomans musulmans viennent de s’emparer de Chypre, alors possession de la République de Venise, au terme d’une conquête brutale marquée par les pillages et les viols. Plus de 20 000 habitants chrétiens de Nicosie sont mis à mort, le reste est réduit en esclavage. Face à la montée en puissance ultra violente de l’expansionnisme musulman Ottoman aux portes de l’Europe, le pape Pie V mobilise des puissances européennes sur le thème de la croisade, et parvient à constituer une alliance entre l’Espagne, Venise, les États Pontificaux, la République de Gênes, le Duché de Savoie, l’Ordre Souverain Militaire Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte et quelques autres puissances. Cette alliance européenne chrétienne portera le nom de « Sainte Ligue ».
Peu avant la bataille, les Turcs, après avoir quitté Chypre, cinglent vers la mer Ionienne et l’Adriatique ; ils débarquent à Corfou et sur les côtes dalmates. Ils pensent que rien ne les arrêtera et qu’ils seront bientôt à Venise même. La flotte de la Sainte Ligue, dont ils ont sous-estimé l’ampleur, s’est rassemblée à Messine (Sicile) en août. Son centre est commandé par Don Juan d’Autriche, demi-frère de Philippe II, par le Vénitien Venier et le Romain Colonna, amiral de la flotte papale. L’aile droite est sous les ordres de Doria. L’aile gauche sous les ordres du Vénitien Augustino Barbarigo. Deux petites escadres, servant d’avant-garde et d’arrière-garde, sont sous le commandement de Don Juan de Cardona et du marquis de Santa Cruz.
En apprenant que cette formidable armada s’approche de leurs positions, les Turcs se réfugient dans leurs hases grecques. Les Européens ont réellement envie d’en découdre. Les deux flottes se rencontrent à l’aube du 7 octobre, à l’entrée du Golfe de Patras. La Sainte Ligue aligne 206 galères ; chacune d’elle transporte de 200 à 400 hommes, dont 100 soldats. Sur la proue de chaque galère, on a installé une plateforme avec cinq, six ou sept canons. Les Vénitiens alignent en plus six galéasses, de grosses galères de six mâts, portant une cinquantaine de canons. La flotte turque, elle, dispose de 240 galères, portant peu de canons. Les Ottomans n’ont pas de galéasses : ils ignorent l’existence de cette arme, inspirée par la grande caraque Sant’Anna de l’Ordre de Saint-Jean.
Comme convenu à Messine en août, Don Juan dispose sa flotte en trois parties : le centre, qu’il commande lui-même, une aile gauche et une aile droite. Devant chacune de ces formations, Don Juan fait placer deux galéasses. Les Turcs optent pour une dispositif similaire. Leur centre est constitué de 90 galères dirigées par Ali Pacha, grand amiral ottoman. L’aile gauche est commandée par Ouloudj Ali, le rénégat calabrais, et composée pour l’essentiel de galères algéroises, également 90 en tout. L’aile droite est sous les ordres de Mohammed Scirocco et aligne 60 galères. Les effectifs embarqués de la Sainte Ligue s’élèvent à 80 000 hommes, dont 40 000 rameurs, condamnés ou volontaires, mais quasiment tous chrétiens. Les effectifs ottomans sont du même ordre, mais les galériens sont des chrétiens réduits en esclavage.
Le temps est beau, la tempête des jours précédents s’est apaisée. «Assez de paroles, le temps des conseils est passé: ne vous préoccupez plus que de combattre», réplique Don Juan à ceux qui veulent encore délibérer, avant la bataille, au sein d’une alliance somme toute fragile. Les soldats l’acclament, il inspire l’enthousiasme et l’obéissance. Sur le plan moral, il a déjà gagné.
En voyant foncer les galères turques sur eux, les prêtres espagnols et italiens, qui, tous, portent l’épée et ont bien l’intention de s’en servir, bénissent rameurs et soldats. Don Juan harangue ses troupes quelques minutes avant le choc : «Mes enfants, nous sommes ici pour vaincre ou pour mourir, comme le Ciel le voudra». Les Européens, ce jour-là, sont chauffés à blanc : ils se battront comme des possédés, mus essentiellement par la foi chrétienne et par l’ivresse de la vengeance pour les atrocités ottomanes commises à Chypre et à Corfou. Les soldats espagnols et italiens, issus des villes littorales, veulent venger les leurs tués ou enlevés lors des razzias ottomanes ou barbaresques, perpétrées depuis des décennies.
Le choc est brutal. Les soldats de la Sainte Ligue ont l’avantage d’être cuirassés et casqués, face aux Turcs coiffés de turbans. Les arquebusiers du pape mitraillent les Turcs tandis que Don Juan lance un assaut. Le fils de Charles-Quint tient une hache et une épée à large lame. Sardes et Espagnols sont galvanisés : plus rien ne les arrête, leur fureur balaie tout sur leur passage, plus aucun métèque ne résiste. Ils prennent l’étendard du Prophète venu de La Mecque. Ali Pacha, chef Ottoman, est blessé d’une balle d’arquebuse en plein front. Il s’écroule. Un soldat lui tranche la tête et la fiche sur une pique. Don Juan est horrifié et fait immédiatement jeter la tête à la mer. Le centre de la Sainte Ligue a gagné la partie : la Sultana, principale galère Ottomane, est aux mains de ses soldats. Parmi eux, Miguel de Cervantès, qui vient de perdre sa main gauche dans un corps-à-corps, pour la «plus grande gloire de la droite». Il écrira plus tard le fameux roman Don Quichotte, où est évoquée la bataille de Lépante.
La discipline toute chrétienne des soldats de la Sainte Ligue, leur habilité à manier l’arquebuse et leurs casques et cuirasses compensent facilement leur infériorité numérique. Scirocco, vice-roi d’Alexandrie, est tué, décapité et jeté à la mer. Une première vengeance vénitienne pour la mort de Bragadin, leur principal chef. Mais ce ne sera pas tout : les Vénitiens de Barbarigo et Contarini vont systématiquement massacrer tous les marins et soldats turcs qui tomberont entre leurs mains. Les 15 000 galériens chrétiens de la flotte de Mohammed Scirocco sont libérés. Les galères turques, prises de panique, se rabattent sur la côte et s’échouent. Il ne reste rien, absolument rien de la flotte du vice-roi d’Alexandrie. La victoire est acquise à la Sainte Ligue mais au prix fort : les capitaines Contarini, Barbarigo et Querini sont morts au combat ou succomberont à leurs blessures.
Il serait arbitraire, et erroné, de détacher la seule bataille de Lépante de son vaste contexte et de l’extraire de la durée véritable de cette «guerre longue», dont elle n’est finalement qu’une étape et non l’aboutissement. On ne peut pas considérer les guerres de l’Histoire comme des conflits limités à quelques années et à quelques batailles, il n’y a pas de hasard dans l’Histoire, l’Histoire est une succession d’événements cohérents et voulus pour atteindre un but. Les guerres, toutes, autant qu’elles sont, s’inscrivent dans des cycles longs, s’étendent très souvent sur plusieurs siècles : les querelles gréco-turques en Egée pour le contrôle des plateaux continentaux, l’occupation de la portion septentrionale de l’île de Chypre par les forces armées turques depuis 1974, les interventions indirectes de la Turquie dans le Caucase, en Syrie et en mer Noire, le chantage exercé aujourd’hui sur l’Arménie enclavée pour qu’elle retire ses troupes du Haut-Karabakh, ne s’inscrivent-ils pas dans une continuité parfaite avec les événements qui se sont déroulés du XIIIe siècle à Lépante ?
Par ailleurs la bataille de Lépante et la simple étude des événements antérieurs à la bataille devraient amener les européens à comprendre, accepter et assumer une bonne fois pour toute le fait qu’ils appartiennent à une race blanche de culture chrétienne. Renier cet héritage, c’est cracher à la face de ses propres ancêtres. Ce comportement abjecte qui consiste à se renier et à se haïr n’a rien de naturel, c’est bien entendu. Ce comportement abjecte nous est bien évidemment dicté par des élites dégénérées mondialistes, cosmopolites, démocrates, libérales et antichrétiennes qui malheureusement nous dominent par la banque et la logique de l’endettement ainsi que par une ignoble propagande habilement distillée par des médias traitres et intégralement à leurs bottes.
Aujourd’hui, le combat n’est toujours pas terminé : pour en finir avec l’ignoble déferlante migratoire que subit l’Europe (et qui n’est jamais que du dumping social voulu par les multinationales et les banques) contre son gré, contre ses traditions, contre sa culture, contre ses peuples, contre son Histoire, il faudra d’abord en finir avec la démocratie et ses petits barons afin de rétablir l’ordre Chrétien pluriséculaire que tout européen sensé réclame de tout ses vœux.
Charles Sapinaud de la Rairie à la tête de ses paysans. Mortagne, février 1794.
Vendéen pur jus, originaire du château du Sourdis près de la Gaubretière, Charles Sapinaud de la Rairie s’illustra comme lieutenant général dans l’Armée Catholique et Royale lors de l’insurrection royaliste et contre-révolutionnaire vendéenne.
D’abord engagé comme cadet gentilhomme dans le régiment de Foix sous l’ancien régime, Sapinaud de la Rairie démissionna de l’armée dès les débuts de leur révolution dite « française » et se retira sur ses terres de la Gaubretière.
Dès les débuts du soulèvement de la paysannerie vendéenne contre les usurpateurs ploutocrates républicains, Sapinaud de la Rairie rejoignit les insurgés et servit d’abord sous les ordres de son oncle Charles Sapinaud de la Verrie.
Cependant Sapinaud de la Verrie fut tué en juillet 1793 près de Chantonnay, son neveu lui succéda alors.
Revenu sain et sauf de la fameuse Virée de Galerne, Charles Sapinaud de la Rairie reprit immédiatement les armes. Il réorganisa une petite troupe de paysans excédés par les massacres des colonnes infernales. Les colonnes infernales avaient pour mission d’exterminer méthodiquement la population vendéenne (hommes, femmes, enfants, vieillards) et de procéder à la destruction complète de la Vendée (villages, églises, métairies, moulins, champs, forêt…)
Sapinaud entreprit de conjuguer ses efforts à ceux de ses alliés : Charette, Stofflet et Marigny. Il put ainsi mener plusieurs attaques sur Mortagne, que les républicains évacuèrent en mars 1794. Moins intransigeant, il refusa de voter la mort de Marigny, qui sera quand même exécuté le 10 juillet suivant, et accepta le traité de paix de la Jaunaye en février 1795. Stofflet, furieux de cette soumission, voulut le faire arrêter. Il envoya des chasseurs à La Gaubretière, qui pillèrent le Sourdis, mais n’y trouvèrent pas Sapinaud. Ce dernier reprit les armes à l’été 1795, ne livrant que quelques petits combats à Montaigu, Pouzauges, Saligny et La Merlatière. La mort de Charette, le 29 mars 1796, mit fin à la guerre.
Sapinaud reprit les armes lors des soulèvements de 1799 et surtout de 1815 lors des Cent Jours, mais se montrera à chaque fois partisan de la paix.
Il se maria en 1797 avec Marie-Louise de Charette, belle-fille du général.
Rentré dans ses terres de La Gaubretière à la Restauration, il fut nommé par Louis XVIII lieutenant-général, inspecteur des gardes nationales de la Vendée et chevalier de la Légion d’honneur. Le roi Ferdinand d’Espagne y ajouta la croix de l’ordre de Charles III. Sapinaud de la Rairie fut également nommé pair de France.
Il mourut au château du Sourdis le 10 août 1829. Son corps repose dans le cimetière de La Gaubretière. Camarade, si tu passes à la Gaubretière, n’oublie pas de rendre hommage à ce grand résistant, il le mérite bien. Vive Dieu ! Vive le Roi ! À bas la raie-publique.
Clémence Isaure. D’après la statue signée Auguste Préault de la série Reines de France et Femmes Illustres, Jardin du Luxembourg, Paris 6ème.
Clémence Isaure est une femme illustre, à qui la légende attribue la fondation ou la restauration (on ne sait pas très bien) des jeux Floraux de Toulouse. Les débuts des Jeux floraux, en 1323, sont connus depuis longtemps. Leur histoire repose sur des documents dont l’authenticité est au-dessus de tout soupçon, et le nom de Clémence Isaure n’apparaît pas dans ces documents. Au commencement du XVIe siècle, les souvenirs historiques relatifs aux Jeux floraux s’étaient singulièrement affaiblis à Toulouse.
Depuis près de deux siècles, les poètes couronnés célébraient la sainte Vierge – thème que l’usage avait rendu peu à peu obligatoire – en s’ingéniant à trouver des qualificatifs nouveaux pour l’objet de leur culte. On pourrait, en parcourant les vers de l’école toulousaine du XIVe et du XVe siècles, qui nous ont été conservés, y recueillir les éléments de véritables litanies poétiques de la Vierge. Au XVe siècle, on célèbre particulièrement la clémence de la mère de Jésus, et, en 1471, un poète en arrive à invoquer la Vierge elle-même sous le nom de Confort del monte Clemensa (soutien du monde et Clémence).
De là, peu à peu l’idée fausse que cette Clémence, dont le nom planait sans cesse sur l’institution des Jeux floraux, devait être une femme ayant réellement existé et porté le nom de Clémence ; de là ensuite, pour expliquer l’espèce de culte qu’on lui rendait, la supposition que cette dame Clémence avait fondé ou doté l’institution poétique chère à Toulouse.