Les Navajos sont une tribu amérindienne d’Amérique du Nord étroitement liée à celle des Apaches. Leur territoire correspond au point de concours de quatre états : l’Arizona, l’Utah, le Colorado et le Nouveau-Mexique en s’étendant à travers le plateau du Colorado. Leurs activités se fondent essentiellement sur l’élevage de moutons, chèvres, chevaux et quelques bovins ainsi que sur la poterie, la vannerie et la fabrication de bijoux en argent. Toutefois, vers le milieu du XX ème siècle, la production de pétrole et la découverte de nombreux gisements minéraux sur le territoire des réserves Navajos ont considérablement déséquilibré et fragilisé l’autonomie des tribus. Merde au progrès !
Dans la nuit précédant la bataille, le duc d’Anjou fait élargir et consolider un pont afin de franchir la Charente et ainsi surprendre l’armée protestante. Surpris, Coligny et Condé peinent à rassembler leur troupe éparpillée. Après une escarmouche autour du village de Bassac, le prince de Condé décide de lancer ses 300 cavaliers sur l’armée royale composée de quelques centaines de reîtres du Rhingrave et de quelques centaines de lansquenets allemands.
Condé et ses 300 cavaliers s’enfoncent dans les lignes ennemies mais à force d’y pénétrer ils s’y retrouvent prisonniers et cernés de toutes parts : c’est la curée, les protestants sont décimés et Condé est abattu d’un coup de pistolet dans la nuque alors même qu’il s’était rendu. L’infanterie et l’artillerie protestante ne sont pas intervenues dans le combat et se retirent sur Cognac.
La bataille de Jarnac n’a été qu’un léger affrontement de faible ampleur et la victoire catholique sera peu décisive pour la suite des événements même si, côté huguenot, la perte du prince de Condé est vécue comme un coup terrible.
Le Cumberland (à droite) pilonné par les 110 canons du Bretagne. Bataille d’Ouessant, 27 juillet 1778.
Au fil des siècles, les anglais, peuple d’insulaires toujours tourné vers la mer, s’étaient dotés d’une marine, la Royal Navy, qui, à force de développement, leur permis d’exercer une véritable domination sur les mers du globe à travers un quasi monopole commercial qui trouvait ses racines dans un vaste empire colonial sans égal. C’est la dictature thalassocratique anglaise.
Les français, de leur côté, sont essentiellement terriens et très attachés au sol. Pour le laboureur, le vigneron, l’éleveur, le bourgeois ou le noble, la mer rime avec privations, abstinences religieuses, exil vers l’inconnu. Pour les français, la mer suscite la peur, elle rappelle les naufrages, les pirates, le scorbut, les galères. D’ailleurs la France, profitant de ses richesses agricoles, voit les navires marchands venir à elle mais n’éprouve en aucun cas le besoin d’en envoyer.
Au milieu du XVIII ème siècle, Louis XV et son successeur Louis XVI prennent conscience qu’il est urgent de donner à la France une marine digne de ce nom afin de briser une hégémonie anglaise parfaitement déloyale, véritable menace sur le monde. Cette marine française s’appellera la Royale et ce projet immense finira par porter ses fruits malgré des débuts difficiles.
Le 27 juillet 1778, au cours de la guerre d’indépendance des États-Unis, la Royale, dans son projet d’affaiblissement de la puissance coloniale anglaise, affronta la Royal Navy à 100 milles nautiques à l’ouest de l’île d’Ouessant. Une bataille très attendue par l’opinion française qui vivait dans la revanche des défaites de la Guerre de Sept Ans.
Lors de la bataille d’Ouessant, 29 vaisseaux de guerre français font face à 30 bâtiments anglais. L’artillerie gronde pendant plusieurs heures et, dans la nuit, la Royale Navy finit par « filer à l’anglaise ». La flotte française regagne la rade de Brest, elle compte 163 morts et 517 blessés sur 17 000 hommes embarqués ainsi que plusieurs bâtiments endommagés.
L’armée navale de Louis XVI, la Royale, a rempli sa mission en mettant la Royal Navy en fuite et ce malgré des maladresses présumées de commandement. D’ailleurs, le fait que l’amiral anglais Keppel fut traduit en cour martiale à la suite de la bataille montre que, côté anglais, l’issue du combat fut bien vécue comme une défaite. La Royal Navy n’était plus invincible.
Cette entreprise navale colossale menée par Louis XV et Louis XVI et qui visait à hisser la France vers le haut fut anéantie en quelques temps durant l’orage révolutionnaire par la nullité et l’incompétence des jacobins.
Roi de Francie Occidentale, comte de Paris, comte de Troyes, duc des Francs, marquis de Neustrie, Eudes de France, fils de Robert le Fort, est un roi carolingien appartenant à la branche des Robertiens.
L’empereur Charles III le Gros avait été déchu par les grands du royaume qui lui reprochaient de ne pas intervenir pour lutter contre les incursions vikings et même de les payer pour qu’ils cessent leur pillage, sans succès d’ailleurs puisque les Vikings partirent ravager la Bourgogne. À l’inverse, Eudes de France avait, avec le soutien de l’évêque Gozlin, organisé la résistance de Paris lorsque les Vikings en firent le siège. Ceci amena les grands du royaume, au sein desquels les Robertiens tenaient une place importante, à se tourner vers Eudes tandis que l’héritier légitime du trône, le futur Charles III le Simple, fut écarté en raison de son jeune âge.
Le fait que Eudes de France ne soit pas un héritier de Charlemagne montre à quel point la position de la haute aristocratie s’était affermie face à l’État Carolingien. Mais Eudes de France n’en demeurera pas moins un roi très contesté malgré sa volonté affichée de lutter contre les invasions normandes. Il remporte deux victoires contre les Normands, l’une dans la forêt de Montfaucon d’Argonne et l’autre à Montpensier. Néanmoins, les Normands mettent à sac les villes de Troyes, Toul, Verdun, Meaux, Évreux et Saint-Lô et Eudes de France, comme ses prédécesseurs, sera souvent contraint d’acheter les Normands pour apaiser leur violence.
Eudes de France ne parviendra jamais à rétablir l’autorité royale telle qu’elle s’exerçait sous Charles II le Chauve. Il ne contrôle en fait qu’un petit territoire situé entre Seine et Loire. D’ailleurs, en janvier 893, Charles III le Simple est couronné à Reims ce qui fournit aux princes l’occasion de soutenir un roi alternatif dont l’existence fragilise la légitimité de Eudes de France.
Juste avant sa mort, Eudes de France reconnaîtra officiellement Charles III le Simple comme son successeur. Eudes de France rendit son âme à Dieu le 3 janvier 898 à la Fère. Il est inhumé en la basilique Saint-Denis dans laquelle il repose en paix encore aujourd’hui.
Représentant de l’une des quatre grandes espèces de vautour européen, le gypaète barbu appartient à la famille des accipitridés. Il peut mesurer jusque 2m85 d’envergure et peser de 5 à 7 kg.
Surnommé “le casseur d’os”, la particularité du gypaète barbu réside dans son régime alimentaire : il se nourrit exclusivement d’os (de préférence les plus gros) qu’il trouve sur les carcasses et qu’il laisse tomber en vol sur les pierriers afin de les briser et d’en manger la moelle et les plus gros éclats qu’il ingère grâce à son gosier élastique. Son système digestif unique au monde doté de puissants sucs gastriques lui permet de digérer ce curieux repas.
D’ordinaire il peut patienter pendant des heures avant de s’approcher d’une carcasse, attendant que les vautours et les gros corbeaux aient fini de charogner, et pour cause, il est le seul animal capable d’avaler ce qu’il reste. Également surnommé “le nettoyeur des alpages”, il joue un rôle sanitaire essentiel en débarrassant les montagnes des cadavres.
Autrefois faussement accusé des pires maux, objet de croyances farfelues, inspirant la peur et perçu comme un oiseau de mauvais présage il a été amplement chassé et, au début du XX ème siècle, il avait totalement disparu des massifs français. Depuis le début des années 80, le gypaète barbu fait l’objet d’une campagne de réintroduction réussie notamment dans les Alpes.
« Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle. »
Quatrième fils de Henri II et de Catherine Médicis, Henri III est le dernier roi de la dynastie des Valois. D’abord chef de guerre dans les armées royales, Il n’est pas vraiment destiné à régner. Toutefois, en 1573, Henri s’empare du trône de Pologne vacant. Mais l’année suivante le roi Charles IX, frère ainé d’Henri, décède sans descendance mâle. Henri abandonne précipitamment son trône de Pologne, rentre à Paris et devient roi de France.
Henri III hérite d’un royaume de France miné par les guerres de religion. Son règne est sans doute l’un des plus tumultueux et l’un des plus compliqué qu’un roi de France ait eu à accomplir. Pas moins de quatre guerres de religions se dérouleront sous son règne. Henri III doit faire face à diverses factions politiques ou religieuses soutenues par des puissances étrangères qui tenteront de mettre un terme à son autorité : le parti des malcontents, le parti des protestants et surtout celui de la Sainte Ligue catholique du duc de Guise qui juge Henri III trop conciliant envers les protestants.
La difficulté pour Henri III consistait à se maintenir au dessus de toutes ces factions dans les intérêts du royaume. Dans ce climat de tension, de trahisons et de complots, Henri III s’appuie sur des hommes neufs et de confiance souvent issus de petite noblesse. Sa cour voit donc se développer toute une ribambelle de favoris que l’historiographie appellera les mignons. Sur le modèle d’Henri III, ces mignons se fardent, se poudrent, se frisent les cheveux, portent des boucles d’oreilles, de la dentelle et de grandes fraises empesées. Ces courtisans d’un genre nouveau feront l’objet de vives railleries de la part du menu peuple et notamment des protestants. Mais malgré leur goût prononcé pour les fêtes, l’apparence, la mode et la culture, ces hommes n’en demeuraient pas moins de rudes chefs de guerre.
Hostile à toute frivolité, les prédicateurs protestants dénoncent et condamnent fermement ces phénomènes de mode, interdisant même la pratique de la danse, usuelle chez les catholiques. Ces attaques véhiculées par les protestants seront vite récupérés par la Sainte Ligue qui ne tarde pas à mettre sur pied, dès 1585, une vaste campagne de désinformation à l’égard d’Henri III et de ses mignons.
Mais la popularité, les ambitions et l’influence de la Sainte Ligue prennent une ampleur considérable au point de faire réellement de l’ombre au pouvoir royale et ce sera le souci majeur d’Henri III pendant tout son règne. Le 13 mai 1588, la Sainte Ligue entre dans Paris malgré l’interdiction qui lui en avait été faite. Henri III fait entrer des mercenaires suisses pour défendre la capitale, déclenchant ainsi une vaste insurrection pilotée par la Ligue, c’est la journée des barricades qui aura raison du roi puisqu’il sera contraint de quitter la capitale pour Chartres où il trouve refuge.
Fatigué de cette situation et voyant son pouvoir se réduire constamment au profit de la Ligue, Henri III décide d’en finir avec le Duc Henri Ier de Guise, chef de la Sainte Ligue. Le 23 décembre 1588, ils stipendient ses mignons pour faire assassiner Henri de Guise au château de Blois.
Mais dans ces temps obscurs de haine et de violence, l’assassinat est une pratique monnaie courante et Henri III en fera lui aussi les frais. Le 1er août 1589, tandis qu’il est installé à Saint-Cloud, Henri III est poignardé par un certain Jacques Clément, moine dominicain rattaché à la Ligue. C’est le cousin d’Henri III, Henri de Navarre, qui lui succède sous le nom d’Henri IV. S’en était fini de la dynastie des Valois.
« Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle. » Ce seront les mots utilisés par le chroniqueur Pierre de l’Estoile pour rappeler que, malgré sa personnalité particulière et la haine qu’il pu susciter auprès des populations et des factions, Henri III avait aussi bien des qualités.
Les bourreaux commencent par lui déchirer la peaux des cuisses et des bras avec de belles tenailles qu’ils avaient pris soin de porter au rouge dans un brasier.
Ce 18 mars 1563, à Paris, la foule est beaucoup plus dense que d’habitude sur la place de Grève (actuelle place de l’hôtel de ville) partout on se presse, on s’entasse, on se bouscule et pour cause : c’est aujourd’hui qu’on supplicie le protestant Poltrot de Méré, assassin du bon duc François Ier de Guise. Pour rien au monde le petit peuple de Paris ne manquerait un tel spectacle, d’ailleurs les premiers arrivés seront les mieux placés. En effet, le spectacle tiendra forcément toutes ses promesses car en tant qu’assassin d’un haut dignitaire du royaume de France, les bourreaux s’apprêtent à donner le meilleur d’eux même pour le plaisir des parisiens.
Poltrot de Méré est amené quasiment nu et immobilisé sur une claie. Les bourreaux commencent par lui déchirer la peaux des cuisses et des bras avec de belles tenailles qu’ils avaient pris soin de porter au rouge dans un brasier. La foule apprécie grandement cette entrée en matière d’un genre nouveau mais reste un peu sur sa faim. On en redemande. Premier rappel.
Poltrot de Méré est détaché de sa claie afin que les bourreaux puissent attacher chacun de ses membres à un cheval. C’est l’écartèlement, exercice qui fait appel à toute la finesse et à toute l’expérience des bourreaux : il faut savoir doser la traction des chevaux afin de faire souffrir le huguenot le plus longtemps possible. « Et fouette cocher ! ». Les quatre bourrins tirent à qui mieux mieux, le huguenot hurle, on tire plus fort, il résiste, on tire encore plus fort.
Mais la résistance de Poltrot de Méré est telle que les bourreaux vont bientôt friser le ridicule, la foule commence à gronder. Alors l’un des bourreaux va quérir un long coutelas de boucherie afin de couper quelques ligaments réfractaires et dans un tendre craquement les chevaux parviennent à leur fin. Cerise sur le gâteau, le tronc de Poltrot gigote encore au sol. Dernier rappel. Un bourreaux revient muni de son coutelas pour terminer le travail. Le public est comblé.
« Vive le Duc de Guise ma mère, vive le Duc de Guise. Servir la France est sa devise, vive le Duc de Guise. »
À partir de 1560, le parti protestant, qui jusque là s’en était tenu à de la simple violence pamphlétaire de bas étage, passa à l’action violente. En effet, un homme de coup de main, La Renaudie, personnage belliqueux et violent que l’histoire officielle s’est toujours bien gardée de désavouer, rassembla ses gentilshommes réformés pour organiser l’enlèvement du jeune Roi François II afin de le soustraire de la tutelle des Guise. Cette machination, connue sous le nom de Conjuration d’Amboise, fut éventée juste à temps et châtiée par les Guise. La Renaudie fut tué pendant qu’il rassemblait ses bandes. Mais les protestants, par cette aventure, étaient entrés dans la rébellion violente et prirent les armes en divers points du royaume.
C’est en Normandie, depuis Le Havre, que l’amiral de Coligny, chef du parti protestant, trouvait son principal soutien : l’anglais, ennemi héréditaire de la France. Parti pour protéger Le Havre contre les anglais et reprendre Rouen, l’armée de François de Guise rencontra celle de Coligny près de Dreux et remporta une victoire difficile mais une victoire (décembre 1562). Il lui restait à reprendre Orléans, alors place forte du protestantisme et devant laquelle il mit le siège. C’est à ce moment que Coligny et ses huguenots fomentèrent l’assassinat de François Ier de Guise.
Cet acte lâche et inqualifiable fut exécuté le 18 février 1563. Le duc de Guise chevauchait vers son quartier général des Vaslins, escorté par seulement deux hommes. Il est 18h passé et l’obscurité a déjà enveloppé les lieux. C’est alors qu’un homme surgit de l’ombre. Quand le duc se retourne pour répondre à son salut, un coup de feu éclate. Les compagnons de Guise l’entendent s’écrier : “Je suis mort !” avant de voir le tireur s’enfuir à bride abattue et non sans avoir eu le temps de distinguer quelques indices importants : le tueur porte un manteau sombre et un casque en métal avec une crête ; sa monture, un cheval d’Espagne bai-brun, porte un harnachement blanc…
Le duc François Ier de Guise mourra des suites de sa blessure quelques jours plus tard, le 24 février 1563 à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Fort heureusement, grâce au signalement relevé par les compagnons de François Ier de Guise, des soldats en patrouille surprennent et appréhendent le tueur en train de se restaurer dans une chaumière des environs. C’est un certain Poltrot de Méré, un gentilhomme protestant de basse extraction et proche de Coligny. Son supplice reste, aujourd’hui encore, l’un des plus beaux spectacles offert au peuple de Paris. Aux antipodes d’un match du PSG, 10 fois plus long qu’un concert ennuyeux de Madonna, 100 fois plus divertissant qu’Anne Roumanov au théâtre du Rond-Point et surtout complètement gratuit et ouvert à tous. Lefouduroy vous en décortiquera les détails dans un prochain billet.
L’existence du château de Foix est attestée dès 1002, date à laquelle le comte de Carcassonne le lègue à son fils, le premier comte de Foix. Le donjon carré est la partie la plus ancienne du château actuel, construit entre le XII ème et le XV ème siècle.