C’est le 11 mai 1745, sur la plaine de Fontenoy (Pays-Bas autrichiens, actuelle Belgique), à 7 km au sud-est de Tournai que l’armée française, commandée par Maurice de Saxe, infligea une sévère correction à la coalition anglo-austro-hanovrienne menée par le duc de Cumberland dans le cadre de la guerre de Succession d’Autriche. La victoire fut rendue possible notamment grâce à la puissante artillerie dont disposait l’armée française. Peu avant la bataille, le duc de Cumberland avait déclaré : « J’irai à Paris ou je mangerai mes bottes. » A défaut de ses bottes, c’est la poussière qu’il a mordue. Plus philosophe, plus sensé, plus intelligent et en digne représentant de la tradition française, Louis XV déclara à l’issue de la bataille : « Voyez ce qu’il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie victoire est de l’épargner. » La guerre de succession d’Autriche prit fin en 1748 avec la signature du traité d’Aix-la-Chapelle.
Le bois est un matériau noble. L’homme a appris à le travailler dans toutes les civilisations et ce depuis la nuit des temps. Au commencement du travail du bois se trouve le bûcheron. Le bûcheron manie la hache et la scie avec respect pour la forêt. Il sait couper les arbres qui le feront vivre tout en respectant les jeunes pousses et tout en entretenant le reste de la forêt pour les générations futures. Tributaire de la nature et du temps, le bûcheron travaille à l’abattage des arbres de octobre à avril. Le reste de l’année, il cultive son jardin pour son compte. Ouvrier des forêts, à la fois viril, digne et utile, le bûcheron est le strict opposé de l’inutile ouvrier de bureau des temps modernes dépourvu, lui, de dignité, brasseur de vent improductif et petit soldat féminisé du libéralisme spéculatif le plus violent.
Châtiment brutal de la racaille d’en haut par Saint-Louis, Roi très chrétien.
Une fois encore, cet épisode de l’Histoire trouve ses origines dans la révolte d’un vassal félon, Hugues X seigneur de Lusignan, contre son suzerain Alphonse de Potiers frère de Saint-Louis. Éloigné des capitales du royaume de France ou d’Angleterre, le comté de Lusignan s’était habitué à une longue tradition d’autonomie au sein de l’Aquitaine depuis qu’il avait été rattaché au domaine anglo-angevin suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt. Mais dans un souci d’autorité et de construction du domaine royal, Louis VIII avait donné le Poitou en apanage à son fils Alphonse de Poitiers. Lorsque celui-ci prit possession de son fief à sa majorité en 1240, il reçut l’hommage lige de tous les seigneurs locaux dont le plus puissant d’entre eux Hugues X de Lusignan qui possédait de nombreuses places fortes en Poitou. Mais Hugues (ainsi que bien d’autres seigneurs poitevins) n’accepte pas de perdre son autonomie. Soutenue et encouragée par les putridités anglaises, la noblesse poitevine se ligue, de concert avec les anglais, contre Alphonse de Poitiers. Elle va le payer très cher. La réaction du pouvoir Capétien ne se fait pas attendre. Très vite, Saint-Louis décide de se porter au secours de son frère cadet, il réunit une armée d’environ 30000 hommes et marche sur le Poitou tandis que le roi d’Angleterre Henri III débarque à Royan pour soutenir Hugues et les seigneurs félons. La confrontation a lieu le 21 juillet près du château de Taillebourg et se résume en une puissante charge des chevaliers français qui balaient leurs adversaires contraints à la fuite. La victoire est totale. Henri III signe une trêve avec la France. Saint-Louis, Roi magnanime, restitue quelques terres (Saintonge, Quercy, Limousin) à son vassal félon mais lui confisque la plupart de ses places fortes. Cet épisode résume parfaitement l’autorité exercée par le Roi sur la racaille d’en haut dans un souci d’unité du royaume. Aujourd’hui, cette même racaille d’en haut, autrefois brutalement châtiée par le Sergent de Dieu sur Terre, est systématiquement portée au pinacle dans les plus hautes sphères de la république voyoucrate et plus personne ne protège les travailleurs français des prédations, rapines et rackets de haut vol perpétrés par ces bandes pestilentielles.
Le lynx est un félin furtif et discret habitant des forêts et qui chasse de petits ongulés tels que les chevreuils. Il est aisément reconnaissable à ses longues pattes, sa courte queue et par la touffe de longs poils noirs qui surmonte ses oreilles. La couleur de sa fourrure varie du blanc crème au brun foncé mouchetée de taches noires. Le lynx ne possède que 28 dents au lieu des 30 habituelles chez les félins. Objet de maintes superstitions depuis le moyen âge, sa population a considérablement régressé en Europe de l’Ouest malgré plusieurs tentatives de réintroduction.
Le terme trébuchet provient de l’occitan “trebuca” (qui apporte des ennuis) mais dans l’Occitanie médiévale trébuchet signifiait également “balance de précision”. Le trébuchet est un engin de jet puissant fonctionnant avec un système de contrepoids. Il est apparu en France au début du XII ème siècle. On l’utilisait pour détruire les fortifications ennemies ou bien encore pour lancer des projectiles par dessus les murs. On a parfois utilisé le trébuchet pour catapulter dans les villes fortifiées des cadavres infectés de toutes sortes de maladies afin de propager des épidémies parmi les assiégés. Depuis sa conception jusqu’à son utilisation en passant par sa construction, un trébuchet pouvait mobiliser plus d’une centaine d’hommes. La porté de jet d’un trébuchet pouvait dépasser 200 mètres avec des boulets pouvant peser plus de 120 kg. L’efficacité du trébuchet permettait d’obtenir des résultats remarquables pour l’époque et ce malgré la faiblesse de sa cadence de tir (1 jet par heure). D’ailleurs, son efficacité était telle qu’on s’en est servi jusqu’à la fin du XVI ème siècle soit 3 siècles après l’apparition de l’artillerie à poudre.
Dessin de l’Aiglon, duc de Reichstadt en uniforme blanc de colonel. D’après un tableau de Moritz Michael Daffinger.
Perdu dans les méandres de l’Histoire et oublié de tous, Napoléon François Charles Joseph Bonaparte est le fils héritier de Napoléon Ier et de sa seconde épouse, Marie-Louise d’Autriche. A sa naissance, il est titré Roi de Rome, puis Prince de Parme et enfin Duc de Reichstadt. Après les Cent-Jours, il a été Empereur des Français pendant deux courtes semaines (22 juin – 7 juillet 1815) sous le nom de Napoléon II. En 1815 lors de la Restauration, il est exilé à la cour d’Autriche où il entamera, très jeune, une carrière militaire. Mais pour les cours et les cabinets européens, l’enfant est objet de peur et de désordre. La simple évocation de son nom suffisait à effrayer les dirigeants les plus habiles et ceux qui proposaient de faire oublier son existence étaient légion. Atteint d’une tuberculose dès le début de l’année 1832, le jeune Napoléon s’éteint le 22 juillet de la même année après avoir étouffé de ses mains une grive qu’il avait apprivoisée. “Ma naissance et ma mort, voilà toute mon histoire. Entre mon berceau et ma tombe, il y a un grand zéro” dira amèrement Napoléon. C’est Victor Hugo qui, en référence à Napoléon Ier qu’on surnommait l’Aigle, l’affubla du surnom de l’Aiglon dans des poèmes écrits en 1852. Le surnom l’Aiglon fut par la suite popularisé par une pièce d’Edmond Rostand. Plus tard, sur ordre d’Adolphe Hitler, les cendres de l’Aiglon furent transférées aux Invalides par Fernand de Brinon le 15 décembre 1940, soit 100 ans jour pour jour après le “Retour des Cendres” de Napoléon Ier aux Invalides.
Dernier tercio de fantassins espagnols. Rocroi, 19 mais 1643.
La bataille de Rocroi eut lieu dans un contexte difficile : depuis 1618, la Guerre de Trente Ans déchire l’Europe. Dans ce conflit s’opposent le camp des Habsbourg soutenu par l’église catholique romaine et les états allemands protestants du Saint Empire auxquels la France, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, a choisi de s’allier afin de réduire l’influence et la puissance de la maison Habsbourg sur l’Europe. Le 14 mai 1643, Louis XIII décède alors qu’il attendait avec impatience la nouvelle d’une victoire française sur les espagnols. Ce sera chose faite 5 jours plus tard. Comme l’année précédente, l’armée espagnole (commandée par Francisco de Melo) a pénétré dans le Nord de la France depuis les Flandres et a mis, cette fois-ci, le siège devant la place forte de Rocroi afin de s’ouvrir la route de Paris. Mais ce fut sans compter sur la célérité et l’intelligence de l’intrépide Louis de Bourbon, duc d’Enghien (futur Grand Condé) dont l’intervention, épaulée par de nombreux généraux du génie militaire français, s’avèrera décisive. La cavalerie espagnole fut rapidement mise en fuite. Quant à l’infanterie du camp Habsbourg, qui avait pris la mauvaise habitude de régner en maître sur les champs de bataille d’Europe, fut littéralement taillée en pièce par des charges à répétition de cavalerie légère. Cette victoire éclatante aura des conséquences géopolitiques positives pour la France qui renforce sa position dans la région. La puissance de l’Espagne et du Saint-Empire germanique en prend un sérieux coup… De bon augure pour le petit roi Louis XIV qui n’a alors que 5 ans.
Ingeburge est la fille de Valdemar Ier, grand roi du Danemark et de Sophie de Polock. Elle épousa le 14 août 1193 le roi de France Philippe II Auguste, veuf d’Isabelle de Hainaut, et devint ainsi reine de France. Le mariage eut lieu en la cathédrale Notre-Dame d’Amiens. Mais quelques mois plus tard, le roi Philippe Auguste décida d’annuler le mariage et répudia la reine Ingeburg pour des raisons encore mal connues. En effet, d’après les chroniqueurs de l’époque, Ingeburg de Danemark était « reine agréable et éduquée ». Quoiqu’il en soit, la dissolution du mariage fut prononcée le 5 novembre 1193 avec la complaisance de Guillaume de Champagne, archevêque de Reims. La reine, qui ne parlait ni latin ni français se retrouva isolée et sans soutien. « Mala Francia, Roma, Roma ». Par ces quelques mots, elle réclamait l’intervention du pape Célestin III. Mais Philippe Auguste fit enfermer Ingeburg de Danemark à la tour d’Etampes et se remaria avec Agnès de Méranie le 1er juin 1196. Ingeburg de Danemark resta emprisonnée pendant 20 ans. Elle fut finalement libérée en 1213 et se retira dans son prieuré qu’elle avait fait construire à Saint-Jean-en-Isle, près de Corbeil, dans le douaire dont Philippe l’avait jadis dotée. En dépit des tourments et des vicissitudes que subit Ingeburg tout au long de sa vie, elle se réjouit de la victoire de Bouvines lors de laquelle Philippe Auguste avait infligé une sévère défaite à la coalition anglo-germano-flamande, consolidant ainsi le royaume de France. Ingeburg s’éteignit dans son prieuré à Saint-Jean-en-Isle le 29 juillet 1236. Dans son testament, Ingeburg de Danemark avait demandé à être inhumée en la basilique Saint-Denis, ce que Louis IX, petit-fils de Philippe Auguste, refusa catégoriquement.
Le tournoi chevaleresque est une épreuve martiale et virile du moyen âge organisée en un véritable calendrier sportif tout au long de l’année excepté en temps de guerre, durant le Carême et la veille des grandes fêtes religieuses. Ce sport, substitut à la guerre, était le plus souvent organisé à la lisière de deux seigneurie. Il était complètement gratuit pour le public et s’est pratiqué du IXe au XVIe siècle essentiellement en France et plus particulièrement au nord de la Loire (zone des Francs) c’est à dire en Flandres, en Normandie, dans le comté de Maine, dans le comté de Champagne et dans le Vermandois. Le tournoi chevaleresque était, pour le petit peuple, l’occasion d’un divertissement de qualité et, pour le noble chevalier, l’occasion de prouver sa virilité, sa valeur et sa bravoure car le tournoi chevaleresque était une simulation de véritables batailles rangées devant un public enthousiaste. Le fracas des tournois a, de nos jours, laissé place à des sportifs fiottisés ayant rangé leurs couilles au placard pour jouer à la ba-balle (certains avec leurs pieds, d’autres avec des raquettes) dans des enceintes dont l’accès pour le public abruti et lobotomisé n’est possible qu’après avoir déboursé la modique somme de 300 et quelques euros (ce qui, converti en monnaie intelligible, représente tout de même plus de 1900 francs).
Empereur de 54 à 68, Néron fut porté au pouvoir par la Garde Prétorienne. Il semble tout d’abord être l’incarnation des vertus romaines avant de sombrer dans la décadence, les délires de débauche et de despotisme. Les Anciens interprétèrent ces dérèglements comme une manifestation de démence. Par conséquent, Néron fut démis de ses fonctions par le Sénat. Abandonné de tous, il se réfugia à la campagne dans la villa de Phaon, son fidèle affranchi, et se trancha la gorge le 9 juin 68.