Clovis II (635 – 657)

clovis-II
Chronique des temps Mérovingiens.

Fils du roi Dagobert Ier et de la reine Nantilde, Clovis II naquit en 635.

À la mort de son père Dagobert Ier en 639, Clovis II devint roi de Neustrie et de Bourgogne à l’âge de 4 ans.

En 649, Clovis II prit pour épouse une jolie jeune femme : Sainte-Bathilde. Celle-ci, préservée du fléau de l’avortement et du cancer contraceptif qui dissolvent et rongent la civilisation occidentale actuelle, mit au monde trois enfants : Clotaire III qui devint, à la mort de son père, roi de Neustrie et de Bourgogne ; Childéric II qui devint roi d’Austrasie et enfin Thierry III qui devint roi de Neustrie et de Bourgogne à la mort de son frère Clotaire III.

« Donc Clovis, fils de Dagobert, prit pour reine une femme de naissance étrangère, nommée Bathilde, femme avisée et distinguée, dont il eut trois fils, Clotaire, Childéric et Thierry. Il avait comme maire du Palais un homme énergique et sage nommé Erchinoald. Aussi Clovis II maintint-il dans son royaume une paix sans guerre. Dans les dernières années de sa vie, toutefois, il perdit la raison et rendit l’âme après avoir régné dix-huit ans. Les Francs aussi placent sur le trône son fils aîné, Clotaire, au côté de sa mère la reine mentionnée ci-dessus. » Extrait du chapitre 1 de la Continuation de la Chronique de Frédégaire (vers 760).

Valentine Visconti (1371 – 1408), Duchesse d’Orléans.

valentine-visconti
Valentine de Milan. D’après la statue de Victor Huguenin (1846) dans la série Reines de France et femmes illustres des Jardins du Luxembourg, Paris 6ème.

Valentine Visconti (di Milano) est la fille de Jean Galéas Visconti et d’Isabelle de France, (elle-même fille du roi de France Jean II le bon).

En 1389, Valentine Visconti épouse, à Melun, son cousin Louis de France (frère du roi de France Charles VI) alors duc de Touraine puis devenu duc d’Orléans. De cette union féconde naitront 10 enfants dont Charles d’Orléans, célèbre prisonnier d’Azincourt qui se distinguera dans l’art de la poésie et qui sera le père de Louis XII.

C’est donc en qualité de petit-fils de Valentine Visconti que le roi Louis XII de France a hérité des droits sur le Milanais et a mené, en conséquence, une campagne militaire pour conquérir le duché de Milan.

Bretonnitude

bretonitude
Joueuse de biniou. Plouguerneau, vers 1860.

Dalit, dalit, plac’hig yaouank
Dalit, dalit ur walenn argant
War-c’horr’ ho piz c’hwi lakaio
C’hwi laro eo gwalenn ar promesaoù
War-c’horr’ ho piz c’hwi lakaio
C’hwi laro eo gwalenn ar promesaoù

O nann ! o nann ! me na zime’in ket
O nann ! o nann ! war ma biz me ne lakain ket
Nemet ur walenn digant Doue
Honnezh va c’honduio noz ha deiz
Nemet ur walenn digant Doue
Honnezh va c’honduio noz ha deiz

Monet d’ar gouant da leanez
Monet d’ar gouant da Sant Fransez
Monet d’ar gouant da leanez
Leskel traoù ar bed toud a gostez
Monet d’ar gouant da Sant Fransez
Leskel traoù ar bed toud a gostez

Bataille d’Arques (15 – 29 septembre 1589)

bataille-d'arques
Piquiers, lanciers, hallebardiers. Bataille d’Arques, 1589.

Roi de France, Henri IV était plus faible que roi de Navarre, presque aussi faible que l’avait été Henri III. Il n’était en réalité qu’un prétendant et sa seule force était le principe héréditaire. Obligé de lever le siège de Paris, le voilà courant l’ouest de la France, poursuivi par l’armée de la Ligue, recevant des secours et des troupes de la reine d’Angleterre, tandis que les ligueurs étaient aidés par le roi d’Espagne : à travers nos guerres civiles, Élisabeth et Philippe II cherchaient à s’atteindre, l’étranger profitait de nos querelles, mais Henri IV s’honora en refusant à quelques prix que ce fût de promettre Calais. Mayenne, le frère d’Henri de Guise, qui commandait, d’ailleurs mal, l’armée de la Ligue, se fit battre à Arques, près de Dieppe. À Ivry (1590), le jour du « panache blanc », Henri IV remporta un autre succès. Victoires infiniment utiles à sa cause mais qui ne terminait rien. Revenu sous les murs de Paris, la ville lui résista passionnément. Extrait de l’Histoire de France de Jacques Bainville (1924)

Crapaud commun

crapaud
bufo bufo

Il est pas beau mon crapaud ? À y regarder de plus près, il rappelle même assez bien le sinistre occupant de l’ancien bordel de la Pompadour. Le même regard vitreux qui n’exprime rien. La même face de flan vérolée et barrée par ce macabre sourire qu’arborent les parjures, les traitres, les vendus et les renégats dont il fait indéniablement partie.

Vasco de Gama (1460 – 1524)

vasco-de-gama
Hissez hauuut !

Vasco de Gama est un illustre navigateur portugais considéré comme le premier européen à avoir rallier les Indes par voie maritime en contournant le cap de Bonne-Espérance, en 1498.

L’entreprise de Vasco de Gama ouvrit donc une nouvelle voie maritime qui permit de développer davantage le commerce des épices et d’établir de nouveaux liens commerciaux dont le Portugal ne profitera malheureusement jamais du fait de la forte concurrence des Pays-Bas sur les mers et du fait de son annexion à l’Union Ibérique.

La Chevelure, Charles Baudelaire (1821 – 1867)

la-chevelure
Littérature Française.

Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève !
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

Poème de Charles Baudelaire (1821 – 1867)