Louis de Frotté (1766 – 1800)

Louis de Frotté
« Chaque homme en naissant contracte des obligations envers la société. Plus il y est placé dans une situation élevée, plus il a de devoirs à remplir. » Louis de Frotté. Ci-dessus, portrait de Louis de Frotté d’après une peinture de Louise Bouteiller (1822).

Lorsque l’on évoque la chouannerie, on pense presque instantanément à la Vendée, à l’Anjou ou à la Bretagne. Mais on oublie souvent qu’en Normandie, de l’Avranchin au Pays de Caux en passant par le Cotentin, l’Orne, le Bessin, le Bocage, le Perche, le Pays d’Auge et le Calvados une très importante chouannerie se développa dirigée par Louis de Frotté.

Intrépide résistant à la dictature républicaine et au jacobinisme sanguinaire de la Convention, Louis de Frotté comprit très vite, comme ses homologues vendéens, que cette révolution prétendument française n’apporterait que terreur et destruction dans le pays. Il comprit aussi très vite qu’un régime qui commence par une élection ne peut finir que par la guillotine et que la « démocratie » était cette matrice infernale et mortifère qui permettrait à la bourgeoisie et aux banques de rapiner et d’asservir les Peuples et les Nations.

Durant près d’une décennie, ce héros, fidèle à Dieu et au Roi, prit tous les risques pour défendre les précieuses libertés que la république confisquait petit à petit au peuple de France. Paradoxalement, Louis de Frotté fut le seul chef chouan à ne jamais arborer le Sacré Cœur car il était croyant, certes, mais peu pratiquant.

Le 15 février 1800, alors qu’il négociait une trêve avec le général républicain Guidal et qu’il possédait un sauf-conduit, il tomba en réalité dans un traquenard : il fut arrêté, fait prisonnier et traduit trois jours plus tard, sans avocat ni témoin, devant une commission militaire qui le condamna à mort ainsi que 6 de ses compagnons.

Comme lors du procès de Louis XVI ou de Marie-Antoinette, on produisit de fausses lettres, de fausses preuves ainsi que de fausses pièces à conviction à charge contre les 7 résistants, méthode caractéristique des raclures républicaines. Louis de Frotté et ses six compagnons furent fusillés le lendemain même (18 février 1800) à Verneuil-sur-Avre.

Tout comme le Général vendéen Charette, Louis de Frotté et ses compagnons refusèrent qu’on leur bandât les yeux et attendirent les coups de fusils debout avec courage et dignité. Ce qui n’est pas sans trancher avec cette lâcheté républicaine toujours incarnée aujourd’hui par des merdes, des salopes et des ordures telles que Pal Särkozy, Fabius, Mélenchon, Delanausée, Copélovicci-face-de-chameau ou encore Daniel Con-Bandit le serviteur de l’ultra-libéralisme anti-France.

« À travers tout le duché de Normandie, je diffusai un appel de levée d’armes en proclamant que nous choisissions la religion et le roi, ou alors la mort. Si il n’y avait pas de liberté pour les ennemis de la liberté aux yeux de ces messieurs de la gauche, alors pour moi, il ne devait pas y avoir de liberté pour les ennemis de la royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la très sainte Vierge Marie. Œil pour œil, dent pour dent. […] Nos troupes étaient organisées, soudées et bien administrées, et effrayaient le procureur syndic de Coutances. certes, nous vivions un drame. Car quand je me battais, je ne pouvais pas oublier Louis XVII, l’enfant martyr, mort au Temple dans d’atroces conditions, indignes de ceux qui prônaient la « Liberté ». Et je me disais qu’en combattant cette infamie des bleus, nous vengions sa mort. Oui, je vengeais la mort de mon roi Louis XVI, de ma reine Marie-Antoinette et de mon petit roi Louis XVII, et cela ne se terminerait qu’avec mon dernier souffle. »

Extrait de Ma Vie pour le Roi. Louis de Frotté, Chouan Normand de Éric Leclercq.

2 réflexions sur “Louis de Frotté (1766 – 1800)

  1. La République a répudié en 1800 sa devise Liberté Egalité Fraternité en faisant fusiller Frotté et ses lieutenants. On oublie trop souvent d’innocentes et innombrables victimes de Vendée. Westermann s’était vanté « d’avoir tout exterminé : femmes, enfants et vieillards » sous le pas des colonnes infernales des Bleus. Tout ceci ne figure pas dans l’Histoire de France enseignée officiellement. C’est aux Français d’avoir du recul et d’analyser les événements. Les deux monuments de Verneuil-sur-Avre à la gloire de Frotté et de ses compagnons sont fort heureusement préservés. L’un se trouve dans une zone industrielle, l’autre dans la belle église-tour de La Madeleine. Tant qu’il y aura quelqu’un pour penser à ces martyres de la tyrannie républicaine de 1789, ces héros resteront immortels dans nos coeurs;

    1. Je dirais même plus cher Monsieur Ricard. Tant que la flamme du souvenir de ces héros demeurera allumée, la république des voyous ne pourra jamais dormir tranquille !

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