
Depuis le XIIe siècle, la corporation des bouchers de Paris est riche et puissante. Chaque année, lors du jeudi gras, les bouchers démontrent publiquement leur puissance lors du cortège du Bœuf gras. Les bouchers se battent avec fermeté pendant tout l’Ancien Régime pour conserver leurs privilèges contre les professions concurrentes (volaillers, tripiers, rôtisseurs). Ils ont aussi participé à divers mouvements d’insurrection urbaine dirigés contre l’état centralisateur (révolte des Maillotins de 1382, émeute cabochienne de 1412-1413, Ligue Catholique du XVIe siècle). Une excellente réputation de protecteur du peuple va alors coller de façon durable à la peau des bouchers. Cette image est très cohérente avec leur religiosité et leur attachement éternel au catholicisme romain qui semblent plus développés que dans les autres corps de métiers.
Une sorte d’Hugo Desnoyer ou d’Yves-Marie Le Bourdonnec médiéval, avec un caractère un brin plus sanguin, en somme.
Payns
Je suis allé au boucher ce midi acheter de la yande. J’ai mangé ça avec des petits pois ouvriers. Comme quoi, ça ne coûte pas plus cher de bien manger.
Monsieur Purpulan, vous êtes gelé.