
Après une brillante carrière dans la marine Royale, Charette accepte de se mettre à la tête des paysans du Marais breton venus chercher son commandement au manoir de Fonteclose dans la région de Machecoul, dès le début des guerres de Vendée. D’un esprit indépendant, il se désolidarisa de la grande Armée Catholique et Royale pour mener sa propre résistance contre la république scélérate par une guérilla autonome dans les marais. Il fut capturé par les bleus dans les bois de la Chabotterie puis fusillé à Nantes, place Viarme en mars 1796. Il refusa de se faire bander les yeux et commanda lui-même le peloton d’exécution par sa célèbre réplique “lorsque je fermerai les yeux, tirez droit au cœur”.
Cher Fouduroy, vous pointez du doigt une des principales raisons de l’échec lamentable de cette bande de dégénérés fanatisés par ses curés: le manque d’homogénéité et de coordination. Les vaillants soldats de l’an II, quant à eux, étaient portés par le meme sentiment fédérateur: servir notre belle et toute jeune République!
Sentiment fédérateur de la jeune république: piller, violer et massacrer sans distinction républicains et royalistes, pour le plaisir d’entendre les cris et les pleurs.
« Lorsque je fermerai les yeux, tirez droit au coeur »
Et là, tous les ivrognes armés de fusils ont tiré comme ils le pouvaient : genoux, couilles, dans le ciel, etc.
Il y avait certes un élan d’enthousiasme dans l’armée de l’an II (la fameuse « furia francese »), mais Bauer semble ou feint d’ignorer que la terreur sévissait également dans les rangs républicains. Ce qui peut notamment expliquer cet enthousiasme… L’échafaud attendait ceux qui ne montraient pas suffisamment de zèle et « d’ardeur patriotique » à trucider le « brigand ». Sait-il aussi que la majorité d’entre eux étaient des conscrits issus de la levée en masse et qui n’avaient guère le choix ? C’est ce choix que les vendéens ont décidé d’assumer jusqu’au bout en refusant d’aller mourir sur le front de l’est pour un régime qui outrageait la religion de leurs pères. Merci pour eux.
Quant au manque de coordination… Effectivement, c’est ce qui a couté cher à l’Armée Catholique et Royale. Il s’en est fallu de peu pour qu’elle ne marche sur Paris. D’ailleurs, Charette malgré « son génie », comme dirait Bonaparte, n’est pas exempt de tout reproche. Sans parler du manque de soutien des Princes… La guerre était aussi celle des « égos », ce qui n’était pas le cas dans les rangs républicains.